Je me retrouve ensuite naturellement à Ubon Ratchathani, la plus grande ville de la région, où je me perds un peu avant d’atterrir au Krung Tong, grand hôtel agréable au prix raisonnable (9,5€ pour une très belle chambre). Dans un grand parc se déroule une cérémonie pour la mort de la sœur du roi. La ville très étendue se visite difficilement à pieds. J’en profite pour aller chez le coiffeur et fais quelques rencontres sympas.
Je trouve la petite route 2222 menant à Khong Jiam, village au bord du Mékong. Je loue un bungalow à la Ban Rim Khong resort, bien située au-dessus du fleuve, près du confluent avec la Mae Nam Mun, mais au personnel pas très sympa.
Le lendemain, je peux aller visiter à vélo le site de Pha Thaem à une vingtaine de kilomètres plus au nord. Un sentier descend la paroi de la falaise où on peut voir des peintures rupestres datant de 3000 ans représentant des poissons et nasses, tortues, éléphants, mains…avec une vue superbe sur la rivière et les environs.it
le Sud Laos:Je passe la frontière à Chong Mek. Jeux de mains à la douane côté Lao: On voit deux vasistas aux vitres teintées au coin d’un bâtiment. J’attends à l’un d’eux avec mon passeport et mes trente dollars, au bout de quelques minutes, une main sort et m’indique l’autre fenêtre où j’attends à nouveau un peu, puis une main me tend deux papiers à remplir. Mon passeport, mes trente dollars et les formulaires sont happés par une main, la même ? Et la fenêtre se referme sans un mot. Attente, une main ressort et  me renvoie à la première fenêtre, et là une voix me réclame encore 70 bahts. Petite attente et la main tend passeport et reçu (pas pour les 70 bahts, petite prime sans doute). Voilà, j’ai mon visa pour un mois, et peux entrer au Laos par une route assez bonne, plutôt droite, bordée de quelques maisons la plupart toutes simples de bois et tôle, sur pilotis dans un paysage aride. Les gens accueillants me gratifient souvent d’un  « sabaidee », bonjour.
Un très long pont sur le Mékong permet de pénétrer dans Paksé à 43 km de la frontière. Je me sens d’abord un peu désorienté dans cette ville semblant désordonnée et sans intérêt, avant de trouver le centre  où se remarque de suite l’hôtel Paksé tenu par un Français et sa femme Lao. Je ne cherche pas davantage, d’autant que je crève juste là. Chambre à 160 000kips (13€) avec fenêtre donnant sur un couloir, il y a surement moins cher mais l’ambiance est plutôt bonne, le personnel sympa, un bon resto avec de succulentes pâtisseries. Je change des bahts pour des kips (1 baht=280 kips) en face de l’hôtel à un type qui parle allemand mais pas anglais. Je suis millionnaire en kips !
Douche, lessive, réparations vélo, internet. Je n’ai pas de guide du Laos, et emprunte le guide du routard de l’hôtel pour prendre quelques notes, c’est vite fait tellement le guide est nul, comme la carte Périplus du Laos d’ailleurs, et je trouve heureusement à l’hôtel la carte du GT Rider bien meilleure. Après les Thaïs, les Français sont ici les plus nombreux.
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