La route 18 : Après quelques arrêts café dans les villages déjà réveillés, je trouve l’embranchement de la route 18 pour Attapeu annoncé à 111 km. C’est plutôt une piste assez large et bonne au début. Des gamins me jettent des pierres, je les engueule  mais ça ne les impressionne pas.
Je croise déjà ces fameux camions chargés d’énormes billes de bois. Les gens sont plutôt sympas, les villages pas électrifiés s’espacent  avec des maisons de plus en plus rudimentaires. Je croise encore des bus bondés, puis je ne vois plus que des vélos, motos, motoculteurs, piétons, un convoi de 6 gros camions de grumes sur une piste plus étroite dans la forêt. Quelques zones sont défrichées pour des rizières et du jardinage. Je laisse à droite une piste menant à une éco-lodge. Je traverse plusieurs rivières, devant parfois soulever le vélo, me faisant aider une fois par deux jeunes dans une eau plus profonde. Les camions de grumes ont rendu une rivière boueuse, je suis couvert de boue jusqu’à la taille et je dois nettoyer le vélo dans un village.
On m’invite à manger mais je viens de casser la croute. J’entends souvent des sabaidee ou des bye bye. On m’annonce encore 30 km, puis 55 ! Je dois parfois pousser le vélo dans des cailloux. Le paysage s’ouvre et j’aperçois entre les arbres de grands troupeaux de vaches et de buffles. Chèvres, cochons et volailles courent dans les villages. Peu de chiens, tant mieux. Aux bifurcations, sans indication, j’attends que quelqu’un passe ou je prends à l’inspiration et demande ensuite confirmation de la direction de Xamaxai.
J’arrive à une large rivière bordant un important village, Ban Mai. Des gamins la font traverser en poussant un plateau sur deux barques.
Sur l’autre rive, une belle terrasse herbeuse où jouent des gamins au foot, entourée des bâtiments de l’école, m’inspire à y camper. Je demande à un type qui me semble être un instit, il dit ok, je monte la tente sous le regard amusé des gamins, et alors que j’allais plonger dans la rivière pour me laver et me rafraichir après cette difficile journée poussiéreuse, un jeune vient me dire qu’il y a des homestay dans le village. Je préfère rester là mais le maire arrive et m’oblige à décamper pour en fait dormir chez lui, un homestay ! Une équipe de télé laotienne venue tourner un documentaire pour promouvoir l’écotourisme a commandé un repas et m’invite à le partager. Ça n’empêchera pas la famille de me le facturer, et je ne verrai jamais le petit déjeuner promis avec le prix de la chambre. Vraiment pas sympa cette famille.
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