Sibolga à Bukittinggi2

Je fais encore une grosse étape à dénivelé pour Padangsidimpuan à une centaine de kilomètres. Des gamins gueulards pas mal casse-pieds, des côtes dans les palmiers à huile, des villages se succédant rendant même difficiles les arrêts pipi, le passager d une jeep me montrant son poing, ternissent un peu ma journée. Mais je suis revigoré par la bonne humeur des serveuses au cours de mes arrêts thé ou café. J'aperçois la ville tout en bas de la montagne et l'atteins par une belle descente. L'hôtel Estana ne vend pas de bière, mais le jeune m'emmène chez une voisine qui en a quelques-unes dans sa cave. Je me balade en ville entre les averses, sur les boulevards encombrés, pollués par une circulation dense et bruyante, les mosquées ont bien du mal à faire entendre les appels à la prière. Les gens fument à l intérieur du centre commercial, j'en ai mal à la tête.
La route serpente entre de vertes collines, densément peuplées, par rizières, cocotiers, bananiers, cacaoyers, papayes…L'ambiance s'avère plus sympa qu'hier. Après 10h, le soleil tape dur, je dois protéger mes mains et mon nez brûlés avec du sparadrap. Les rivières sont jaunies par les boues.
Les jours suivants, je dors dans des chambres modestes à Panyabungan, puis Kota Nopan. Je traverse une zone d'écoles coraniques. Les élèves sont logés dans de petites cabanes en bois, toutes similaires mais peintes de couleurs variées. Certains sont sympas et saluent, d'autres me lancent un ou deux " fuck you " encore. Je pénètre dans la province de Sumatera Barat.