Balai Taliana et Haloban (archipel des Banyak)
On ne part qu’à 14h30 alors que commence la marée basse, et comme l’avait prédit Simon, on a failli ne pas passer, le pilote a dû pousser le moteur pour dégager le bateau raclant le fond. L’embarcation est chargée plus que raisonnablement et outre la cargaison, une vingtaine de passagers, des iliens font le trajet. 5 heures de mer, on arrive nuit tombée, trop tard pour affréter un autre bateau pour aller sur une des iles où on peut rester dans des bungalows.  On dort à l’Aurora juste à côté du quai, rustique hôtel aux chambres minuscules, chaudes où je verrai arriver le jour avec plaisir, déjà réveillé depuis 4 h du matin par l’appel à la prière du minaret tout proche. Balai est une petite ile moitié détruite par le tremblement de terre, aux petites rues et ruelles défoncées, habitée essentiellement par des pécheurs, comme le peu d’iles habitées de l’archipel, comprenant de multiples ilots déserts occupés par les cocotiers. On chartérise un bateau pour 200000 roupies qui deviendront par la suite 300000roupies, ramenées à 210000 suite à nos protestations. On dépose Simon dans son village sur l’ile principale, et le pilote de la petite embarcation, continue jusqu’à Taliana, toute petite ile occupée par trois bungalows et un batiment abritant la cuisine et un resto en plein air, le tout tenu par un cuisinier local. Construits sur pilotis, il n’y a qu’un matelas à l’intérieur et une moustiquaire. Un petit batiment abrite des wc, et une bassine pour se laver, alimentée au seau par un jeune vivant dans une cabane, aidant le cuisto et péchant du poisson. Les menus sont toujours les mêmes, le matin, crêpe, le midi, soupe aux nouilles et le soir riz/poisson frais au barbecue. L’activité unique consiste à nager autour du récif au-dessus des coraux pour observer avec masque et tuba les poissons de toutes les couleurs, quelques petits requins inoffensifs, et de rares murènes. On fait le tour à pieds de l’ilot en ¼ d’h. La deuxième nuit, je serai seul. Nage, lecture, marche, radio.
Ensuite le cuisto m’emmène sur sa petite barque, accompagnée au loin par des dauphins,  sur l’ile principale au village d’Haloban où il habite, à 30 minutes de là. J’y passe aussi deux nuits, attendant le prochain bateau pour Singkil, annoncé demain, ou après-demain…Balades dans la forêt, je chope quelques sangsues. Les gamins passent leur temps à se baigner, tout heureux que je les regarde plonger en pirouettes. Les pécheurs défilent au petit quai de bois apportant leur maigre pèche de poissons, calamars, raies, à peser. C’est mis en caisse dans de la glace et ça partira pour Singkil au prochain bateau, avec moi !
En face du losmen où je dors, une chauve-souris agonise, prise sous un arbre dans un filet, elle mettra la journée pour mourir, surveillée par un vieux ou des gamins assis devant la maison. Je n’ai pu savoir ce que signifiait cet acte barbare.
Un mariage  est célébré un peu plus loin, les familles endimanchées défilent avec des petits cadeaux, mangent sous l’auvent installé jusqu’à moitié de la piste, discutent, et repartent, remplacés par d’autres.

gamins de Balai
Taliana
pècheur d'Haloban
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