Je décide de ne pas aller plus à l’ouest et pars sur Piñar del Rio. A San Juan Martinez, les plants de tabac sont protégés par des filets, les feuilles doivent rester intactes pour produire les meilleurs cigares du monde. Piñar Del Rio n’a pas très bonne réputation et dès mon arrivée dans le centre, un type, voyant mes sacoches, crie : «te lo sacco esto » (je vais te prendre tout ça). Je m’arrête et lui fais signe de venir, il file !
J’ai du mal à trouver une bonne chambre, sollicité par les intermédiaires.
Il fait frais pour la saison, je repasse à Soroa empruntant la autopista, que je quitte pour Alquizar, Güira de Melena, longeant plantations de canne à sucre, ail, bananes…me rapprochant de la côte sud. Je campe vers Batabano blotti dans un champ de canne à sucre.
Je ne suis pas très loin de La Havane et rejoins la autopista après Guinès pour une randonnée monotone, le vent quand il est favorable me pousse jusqu’à 30 km/h. Je campe encore sous des orangers cette fois. Je vais vite ensuite arriver au croisement pour le sud, la bonne petite route pour Playa Larga et Playa Giron.
Playa Larga, bourg étendu juste à l’est de la péninsule de Zapata, plus grande réserve de biosphère des Caraïbes, abrite la fameuse baie des cochons, théâtre du débarquement manqué des américains en 1960. Direction sud-est en bord de mer, j’ai souvent le vent de face. Je visite le musée de Playa Giron qui raconte l’étonnante mise en déroute des Américains et des contre-révolutionnaires cubains par le petit groupe de Castro. En balade dans le village, un type m’enquiquine un peu : « tu païs, quitta tus gaffas… ! », je l’insulte en Français, il n’insiste pas.
Un couple d’Allemands fumeurs occupent l’autre chambre de ma casa, ils ne me saluent pas et m’ignorent. Ça sera souvent le cas dans les casas.

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