Je traverse, sous un soleil qui rougit déjà mes bras et par un léger vent de dos, des maraichages, des champs de canne à sucre, des palmeraies, des prairies avec quelques vaches. Des petites bosses me réveillent un peu et j’arrive déjà à Soroa en début d’après-midi, village bien calme où je me pose à la casa las Sauces, petit havre de paix. Je suis logé dans une maisonnette, terrasse avec fauteuils, frigo rempli de bières, paillotte ombragée, beau jardin fleuri, lézards, oiseaux, basse-cour. Et langouste au repas. J’aurais du mal à retrouver par la suite le même accueil naturel des hôtes.De Soroa, après une dizaine de km, je trouve la magnifique petite route de montagne, non signalée sur ma carte, qui mène en une quinzaine de kilomètres, à Ciro Redondo, gros bourg étalé dans les pentes. Rien pour manger ou boire !
Mais un peu plus loin, après quelques bonnes côtes, je pourrais déguster un pollo frito à Niceto Perez, sous une grande halle au bord d’un étang. Je prends la direction de San Diégo de los Baños. Ça descend plutôt dans un paysage de montagnes pelées avec quelques arbres. Je contourne un lac par la gauche, bordé de nombreuses habitations, croisant des attelages menés par de jeunes hommes nerveux.  Un type à VTT m’accompagne jusqu’à San Diégo, un peu casse-pieds. Je me rends compte ensuite que son but était de m’emmener dans une casa, non officielle, où il touchera sa commission. Mais après tout l’endroit, modeste maisonnette, est calme.
Partant tôt le matin, j’accompagne paysans à vélo ou à cheval, écoliers en uniforme…Je rejoins la carretera central pour passer Herradura et Consolacion, deux villes agitées et plaisantes avec vélos-taxis, vieilles voitures américaines, vieux tracteurs, vieux camions russes ou chinois.
La route pour Viñales s’élève en pente douce dans une forêt de sapins, bien goudronnée, puis descend sur 3 ou 4 km avec vue sur la vallée bordée de falaises calcaires. L’endroit très touristique me déçoit d’abord, puis logé chez un couple bien sympathique, je vais découvrir la ville et ses musiciens, les environs, les plantations de tabac et granges de séchage dont beaucoup, détruites par le typhon de l’an dernier, sont en reconstruction, les maraichages, fermettes, falaises abritant des grottes à visiter, les mogotes, ces collines calcaires arrondies typiques de la région. Le soir, les groupes de musiciens et danseurs se déchainent sur la place
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