Le nord du centre : de Puerto Padre à La Havane
Une piste recouverte de boue séchée qui me secoue sur le vélo me sort du coin, par des grands champs de canne à sucre, puis les bananeraies et enfin
d’immenses pâturages. Puis ça devient presque chemin de terre sur 18 km avant une jonction où j’oblique sur la route de Manali, pas mauvaise, que je quitte ensuite direction nord-ouest me dirigeant sur San Miguel de Baya. Aucune pancarte, je demande à une cafétéria. Route plate bordée d’épineux et pâturages, très peu habitée, Sola. Des types attendant un camion pour y charger des sacs d’oranges, m’en vendent d’énormes pour un prix modique. J’attends la rentrée des paysans de fin d’après-midi, au-delà de 17h, pour m’enfoncer dans un bois de sapin pour camper tranquille, bien caché de la route, après 136 km.Je passe une bonne nuit sous le vent doux chantant dans les cimes. Au matin, 3 types me regardent, surpris, sortir du bois.
Je suis à 140 km de Moron et je vais les avaler dans la journée. Des milliers d’orangers aux fruits murs bien tentants bordent la route. Après Sola, 42 km de lignes droites, sans ville ou village, je pénètre  dans Esmeralda le long de la voie ferrée, ville que j’aime bien, avec ses taxis tricycles aux énormes roues. Vers Bolivia, puis vers Moron, la route se met cette fois à faire des contours on se demande pourquoi, peut-être pour mettre fin à la monotonie, accentuée par champs de canne et de maïs. Je trouve un peu par hasard à Moron, une belle casa dans une grande maison blanche coloniale, tenue par une femme bien potelée toujours souriante. Ici aussi les tricycles ont des grosses roues, et sont souvent décorés et équipés de drapeaux. Vers la gare, de longs  bus/camions absorbent les passagers appelés par numéro par le placeur.
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