Cuba à vélo est4

Je me dirige ensuite sur Baracoa près de la pointe est de l’ile, rejoignant la côte après un col à Tortugella. Les falaises abritent des grottes. La région m’apparait accueillante et je peux un peu discuter dans les cafétérias. Le campismo de Cajobabo, dernier bourg en bord de mer, est plein, et je continue sur la route de montagne qui remonte plein nord sur Baracoa, pensant facilement trouver à camper. Côtes à 10 %, villages avec vente de bananes. Le moindre endroit plat est occupé par une maison. Quoique j’aie déjà largement dépassé la centaine de km, je continue, bien obligé, on me refuse à camper près d’une maison. Arrêt au bar d’El Alto où on me propose, la nuit venant de me véhiculer jusqu’à Baracoa contre bonne rémunération. Je préfère continuer et à la tombée de la nuit, je trouve enfin un chemin, enjambe quelques troncs et peux monter la tente un peu en pente dans les hautes herbes. Café au lait et pain et gâteaux trempés, je n’ai que ça. Nuit étoilée, chants d’oiseaux. Le lendemain, je descends sur Baracoa par une route verdoyante, découvrant la brume au-dessus des vallées. Bananiers, orangers, cacaoyers, caféiers bordent la route à l’entrée de la ville. Un instit refuse que je fasse une photo des élèves en récréation, je n’insiste pas. Un type lui dit qu’il est stupide, je ne m’en mêle pas. Beaucoup de vélos et de piétons animent les rues. Arrivé tôt vers 10h, je trouve l’excellente casa Artola (Ruber Lopez 39), avec ses terrasses fleuries et ombragées, tenue par un couple bien sympathique, aidée par une servante agréable aussi. Ça restera une des meilleures casas fréquentées, avec celles de Soroa et Viñalès, et Baracoa, un des lieux les plus agréables avec Trinidad et Viñalès. Le temps est couvert et je subis quelques longues averses. Le centre-ville est animé avec pas mal de bars à touristes, mais le Malecon fait tristounet, quasi désert par ce temps, surtout plus à l’est devant les espèces de hlm de style soviétique. Une femme me demande du savon, des gamins de l’argent.