Dans les cyber-cafés, on doit se faire enregistrer avec son passeport. Dès qu’on s’éloigne du centre, les rues sont nettement moins propres. Une femme marchant devant moi jette sa canette dans la rue ! Quelques bâtiments sont en ruine. Des gamins plongent d’un haut pont de fer. La rivière est sale aussi.
J’irai ensuite passer une nuit au campismo Villa Loma de Playa Jibacoa,
passant sur le viaduc le plus haut de Cuba, 115m, impressionnant. On me loue un grand  bungalow avec tout le confort, un peu vieillot mais propre, pour 20 cuc. Un resto est perché en haut d’une tour, très fréquenté par des familles cubaines, la plage est en contre-bas, déserte, je fais quelques brasses. Je fais des balades à pieds et tombe sur le campismo Cocos annoncé sur le guide du routard, il est en fait abandonné et en ruines depuis plusieurs années.
Je profite de l’espace pour nettoyer le vélo car je rejoins le lendemain La Havane. Beaucoup de bars à touristes sont installés en bord de route, fréquentés par les passagers des bus nombreux dans le coin, ils ont tous leur orchestre de salsa. Je passe des zones touristiques pas attirantes, Brisas Del Mar, Guanabo, Santa Maria Del Mar…et roule, roule, dans les faubourgs sans fin de La Havane avant enfin d’arriver sur le Malecon où des vagues viennent s’affaler bruyamment.
Je monte les escaliers étroits de chez Abel, la casa où j’ai réservé et payé une chambre, on me laisse monter tout et attendre dans un salon, je sens qu’il y a un problème et ça se confirme quand Abel arrive pour me dire que la chambre quoique payée 6 semaines avant a été louée à quelqu’un d’autre. Il m’emmène à une autre casa à la chambre exigüe et sombre, que je refuse. Il me rembourse et je vais à l’hôtel Deauville où ouf, il reste une chambre.
Je profite des quelques journées avant le départ pour découvrir mieux La Havane, le Capitole et son parc, la longue rue piétonne, le parc Marti, Habana Vieja, les autres quartiers, le quartier chinois, les restos, bars, musées…le fort, je marche des kilomètres.
Sur le Malécon, un grand noir me lance en espagnol : « Ça fait longtemps qu’on ne t’a pas vu venir pisser à Cuba. »
Ça ne fait que ponctuer ma déception de cette balade cubaine.

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