01/05/2010 Thame à Namche 3h
Au petit déjeuner, je raconte un peu mes voyages à vélo aux Français, il faut bien que je me fasse mousser un peu.
Cette fois le ciel est bleu, je peux enfin découvrir les sommets environnants, ça redonne de l’intérêt au site.
Le retour est aisé, je ne m’arrête qu’une fois, je vois une perdrix noire et une grise et verte, on entend de multiples chants d’oiseaux. A Namche, je remarque de loin l’agitation du marché du samedi à la sortie de la ville.
Hôtel Tibet, bière en terrasse au soleil avec un peu de vent. J’arrange mon vol retour à Katmandu pour le 4 mai au matin. Je visite plus haut la maison du parc national Sagamartha, instructif, faune, flore…
Une vingtaine d’ouvriers travaillent à la construction d’une maison,
les pierres sont taillées sur place. Il y a deux semaines, ils en étaient aux fondations. Là, les murs de pierre ont monté d’un bon mètre et les menuiseries sont posées.Je rencontre Christine, l’Allemande, toujours avec son porteur, le groupe d’Italiens qui m’avaient proposé l’ascension de l’Island Peak qu’ils ont réussie sans problème, grrr !!

02/05/2010 Namche à Phakding (2610m) 3h
J’ai le temps, je vais rejoindre Lukla en deux petites journées.
Je prends la longue descente sur la rivière, humide et glissante sur les nombreuses parties pierrées, puis ça monte et ça descend. Il a plu dans la nuit à Namche, et neigé au-dessus, les pentes sont plâtrées, et ce matin, c’est couvert avec quelques éclaircies.
Je revois avec plaisir les villages pittoresques, Jorsalle, où je prends davantage le temps de flâner. Une dizaine de porteurs se reposent sur le muret de pierre à côté de leurs fardeaux de cartons de victuailles pour les lodges, qui pèsent manifestement bien plus de 30 kg.
J’observe les pas des yaks et chevaux sur les escaliers de pierre, tranquilles et assurés.
A 11h45, j’arrive déjà à Phakding où il fait bon malgré le temps couvert. Avant le pont suspendu qui permet de rejoindre le village, je m’arrête sur le large plateau où deux lodges se font face de part et d’autres de murets de pierres. Je choisis au hasard la Sunshine lodge qui annonce sur un grand panneau « fresh food… » Accueil froid, en fait de fresh food, on me refile un chilly chicken réchauffé, sec et abominable. Ça s’avèrera la lodge la plus antipathique de tout mon voyage. A éviter absolument pour les individuels, ils n’aiment que les groupes pour faire du fric, aucune humanité. Un type seul est délaissé, attend, attend…
Je monte au vieux monastère, accueil bizarre aussi, les quelques moines sourient mais se sauvent, m’évitent. A côté d’un grand hall ouvert de quelques fenêtres de bois sur la montagne, j’avise une porte donnant sur une grande salle, peut-être une salle à manger, un moine regarde la télé, les manifestations de maoïstes à Katmandu, m’apercevant, il vient fermer la porte ! Le temple est fermé.
J’aime pourtant ce vieux monastère aux couleurs passées, bien intégré dans la pente.
En dessous des locaux s’affairent dans leurs champs, les choux sont à maturité. Sous ou autour des maisons sont empilés d’impressionnants stocks de bois. Des enfants me regardent d’un air malicieux, mais un peu timides.
Dans la grande salle à manger de la lodge, ils ont allumé deux gros radiateurs électriques alors qu’il n’y a personne jusque vers 19h30.
Pour le diner comme pour le petit déjeuner, je suis servi le dernier quoiqu’ayant commandé le premier.