Le récit
Les temps annoncés incluent les arrêts.
16/4/2010 Lukla (2842m) à Monjo (2835m) 4h30
J’ai mal dormi à Katmandu, il a plu dans la nuit, ici le temps reste ensoleillé pour l’instant. Sorti de l’aéroport et de sa foule, pas trop dense à cette époque de l’année, je suis la piste de pierres au milieu des lodges et habitations, le village de Lukla n’a pas l’air si désagréable que ne le disent certains trekkeurs.
Je remarque une affichette signalant la disparition d’un jeune Chinois après son départ de Jiri en janvier 2009.
Un peu plus loin, je trouve déjà ça beau de suite, au-dessus des petits champs de blé, choux, pommes de terre, les stocks de bois, dans la vallée de la Dudh Kosi, à l’eau glaciaire blanche. Je me fais aux têtes des randonneurs seuls aussi, que je verrai plusieurs fois au cours du trek. Je sympathise un peu, notamment avec Sébastien, un Français. Mais si on se retrouve souvent dans les lodges, on préfère chacun faire notre route, à notre rythme, plongés dans nos rêves. Je passe Phakding à 10h15, le village puis de l’autre côté du pont suspendu, quelques lodges sur un grand plateau.
Je visiterai les monastères au retour. Je déjeune tôt à Bengkar, en profitant pour glaner quelques renseignements sur l’état des chemins, de Cho La notamment, ce col qui m’inquiète un peu. Il est légèrement enneigé mais praticable.
Le ciel se couvre. Je décide de faire étape à Monjo dés 12h30, préférant aller à Namche Bazar en 2 jours et ne pas y prendre de journée d’acclimatation. J’apprécie la Monjo Guest House à l’entrée, sa grande terrasse herbeuse, la salle de restaurant en bois, chaleureuse. Les chambres sont en arrière, et je vais finir par m’habituer à ces toutes petites chambres glaciales. Là j’ai l’eau chaude, grâce à l’énergie solaire, comme l’éclairage, et ce sera le cas presque partout, un point positif.
Un couple d’Allemand se repose là aussi et Sébastien, à qui je commence à parler de Cho la qu’on pourrait faire ensemble si on se retrouve à Gokyo. A 15h, il pleut, j’aperçois le sentier de la fenêtre, quasi désert. Un jeune couple arrive avec un enfant ravi de marcher, tout électrique, intenable, qui va vite sympathiser avec un gamin du coin pour faire mille bêtises.
En règle générale, il fait beau le matin à cette époque, et ça se couvre dés le début d’après-midi, donc je partirai tôt pour arriver tôt. Les menus seront semblables un peu partout, assez variés, aux prix raisonnables dans ces lieux, avec même pizzas, spaghettis, crêpes…la bière est assez chère, 300 roupies (3€) pour une canette.
Sébastien m’apprend qu’il faut maintenant un permis pour le trek (carte TIMS), en plus de la carte d’entrée dans le parc de Sagamartha. Je n’en ai pas ! Mais ça passera quand même à tous les check-post où ils demanderont mon passeport à la place.
murs à prières