17/4/2010 Monjo à Namche Bazar (3440m) 2h15
Temps couvert mais doux au départ à 6h45. L’entrée du parc se situe juste après Monjo. Le sentier plus pentu traverse des forêts, des petits champs, longe des pierres à prières, des chortens, à négocier par la gauche. Je croise de plus en plus de porteurs puis leurs groupes de trekkeurs dont peu comme à l’habitude saluent, une cinquantaine d’ânes portant des bouteilles de gaz. Après un pont suspendu entre deux torrents, le sentier monte en dalles de pierres assez raides jusqu’à Namche. Check post à Solokhumbu juste avant. C’est jour de marché qui se tient juste à l’entrée de la ville, installée dans un grand cirque, composée de maisons de pierres aux fenêtres colorées. Je suis sidéré par le nombre de boutiques proposant tous les articles de montagne, de marque !! À des prix assez bas, contrefaçons qui viennent en fait du Tibet à dos de yaks. Je retrouve Sébastien à l’hôtel Tibet. Je mange un steak de yak un peu coriace sur la terrasse où le soleil est réapparu, pas pour longtemps, vers de grands fours solaires où ils font bouillir de l’eau.
On a accès à internet par satellite, un peu lent. Je tombe sur un récit de la traversée de Cho La par temps de brouillard, dantesque, pas rassurant, décidément ce col me hante, vivement que j’y sois.
J’ai tout l’après-midi pour visiter Namche et les alentours. Les sommets apparaissent de temps à autre, l’Ama Dablan (6814m) …qu'on remarque le plus vite.

18/4/2010 Namche à Mong La (3973m) 5h45
Du haut de Namche, je pars plein nord par une bonne grimpette, sous un beau soleil, en direction de l’arête d’où on peut voir l’Everest. Il ne domine pas d’ici, et je ne suis pas sûr de l’avoir localisé, mais la vue sur l’ensemble au petit jour m’émerveille.
J’ai du mal ensuite à retrouver le chemin de
Khumjung. C’est un joggeur en short et débardeur qui m’explique comment le rejoindre, vers des chortens au-dessus d’un élevage de yaks. Un chemin de pierres fond sur le village étendu sur un plateau, aux maisons de pierres et bois, séparées par des murets de pierres, et aux toits tous en tôle verte. Le village est quasi désert sinon quelques gamins pas polis partant à l’école. J’aurais bien fait étape ici à 3760m, mais il est vraiment tôt, et je ne fais qu’y prendre pâtisserie et café. Pas un trekkeur en vue ! Les lodges sont vides.
A la sortie, une vieille pancarte indique Gokyo à gauche, et le camp de base (EBC) à droite. Je continue à gauche donc, en balcon, vers des rhododendrons pourpres. Peu après, j’aperçois beaucoup plus bas le sentier de l’EBC plus fréquenté. Je descends très légèrement, toujours tout seul, alors que si j’avais bien regardé la carte, j’aurais dû plutôt légèrement monter, pour arriver sur des parcs à yaks, d’où le sentier s’évanouit en de petites sentes à moutons.
Je prends la plus marquée, je vois un grand hôtel en bas, mais je me demande où est mon chemin. Je tourne et vire un moment, fais fuir deux bharals, sorte de mouflon, s’étant mêlés aux yaks pour paître. Je finis par mieux regarder la carte, et décide de reprendre mes pas, et rapidement, je distingue bien au-dessus de moi deux randonneurs sur un bon chemin, puis le hameau de Mong plus loin devant eux. Je pourrais couper dans la pente pour  rejoindre, mais veux voir où je me suis trop trompé, persuadé de ne pas avoir passé d’embranchement.
En fait, je devais rêvasser et n’ai pas vu la petite fourche, prenant mécaniquement à droite, alors qu’on apercevait déjà Mong au bout du chemin de gauche.2 heures de perdues ? Non, ça m’a fait une balade supplémentaire, l’endroit était joli, mais ça stresse toujours un peu de se perdre, même si là, il n’y avait aucun danger.