03/05/2010 Phakding à Lukla (2840m) 2h45
Alors que j’attends mon petit déjeuner, une grosse femme couchée derrière l’espèce de bar, se relève soudain en soutien-gorge, ouvre une fenêtre et engueule copieusement un jeune qui passait là avec deux yaks.
Je ne les salue pas, ils m’ont traité comme un chien.
A part quelques porteurs, puis quelques trekkeurs, pas grand monde de bon matin. Temps couvert avec de belles éclaircies. Le relief moins prononcé laisse de l’espace pour les petits champs de plus en plus nombreux, et aux villages. J’entends ronronner les avions qui décollent et atterrissent à Lukla, où je suis à 9 h45.
Pas grand monde non plus à la Khumjung lodge, à l’écart de la rue, où je suis un peu forcé d’aller à cause du billet d’avion, ils sont en cheville avec une librairie de Namche faisant agence pour la compagnie Tara. Mais l’accueil est cette fois très chaleureux.

Il pleut abondamment après 12h30, de ma chambre en hauteur, j’observe les va et vient dans la cour de fermette en dessous, rentrée du linge, le coq attaché à un piquet est enfin jeté dans sa cabane à l’abri.
Après la pluie, je fais les ruelles du village au soleil couchant, je découvre le monastère, belle lumière à cette heure.
Le lendemain, je suis à 7h15 au
petit aéroport, c’est un peu la débrouille pour se faire enregistrer. Mon Twin Otter décolle finalement à 9h dans une belle éclaircie. Je ne me lasse pas de ces cultures en terrasse, les villages perchés, encore quelques forêts.
A Katmandu, c’est la pagaille avec la grève imposée par les maoïstes, pas de taxi,  pas de bus sauf pour les touristes et j’ai la chance de sauter dans celui qui part juste, plus que bondé.
Il me reste plusieurs semaines à patienter avant de pouvoir demander un nouveau visa indien, et dans Thamel le soir (tout est fermé jusqu’à 6h), je regarde les cartes et je décide après quelques jours de repos, de repartir marcher du côté d’Helambu/Langtang/Gosainkund.