25/04/2010  Kalapatthar (5540m) 3h25 dont 1h au sommet- Gorakshep à Dingboche (4285m) 4h30
J’ai eu bien chaud sous la couette, mais je dors décidément peu en altitude et les nuits sont longues, réparatrices pour le corps.
Je pars à l’assaut du Kalapatthar à 6h40, dont le sommet se cache derrière un monticule. Dylan, monté au lever du jour, en redescend.
Cette fois j’avance lentement, je ne pourrais faire autrement, ce n’est pas la forme. On est une vingtaine à grimper, je me maintiens quand même dans le flot, à part un couple qui me double. J’arrête plus souvent pour boire et souffler. Deux heures après, j’atteins le sommet après un pierrier, face à sa majesté l’
Everest, impressionnante pyramide que je n’ai jamais vu de si près, et le Lhotse (8516m). J’aperçois aussi le camp de base et ses tentes, le glacier, le Pumori (7138m) derrière nous. Je reste là-haut près d’1 heure attendant que le soleil s’éloigne un peu du groupe Everest pour faire des photos. Je redescends en 1/2h, fais mon sac et pars déjeuner plus bas à Lobuche. Le vent violent de face soulève le sable. Peu après Lobuche, je ne manque pas le chemin remontant sur Thokla pass (4830m), mais du col, j’hésite entre deux sentiers, un vieux Népalais en tongs me dirige sur Thokla Dhugla, ses deux lodges, une belle terrasse ensoleillée.
De là, je traverse un torrent sur un petit pont de bois où passent quand même les yaks, laisse à droite le chemin descendant à Pheriche dans la vallée, pour continuer direction sud-ouest sur un bon sentier en balcon., avec de superbes vues encore tout autour malgré un ciel un peu couvert, dans un vent toujours glacial. J’ai bonne allure maintenant, c’est plat ou en descente, et j’ai perdu de l’altitude. Je longe des maisonnettes de pierres, désertes, entourées de murs de pierres, toujours au-dessus de la vallée et Pheriche.
Je rejoins le couple de Néo Zélandais déjà rencontré vers un Chorten, surplombant le beau village de Dingboche, ses maisonnettes au milieu de plats herbeux, séparées de murs de pierres, formant des ruelles menant à de nombreuses lodges aux toits verts sur lesquels sont peints leurs noms. J’en repère une, que je vais retrouver avec du mal, en compagnie des Néo Zélandais.
Bon choix, accueil chaleureux dans la petite salle à manger occupée déjà par un petit groupe d’Italiens, des chambres très agréables distribuées autour de la cour en herbe. Je paie la mienne 50 roupies (0,40€). Par contre la douche n’est pas top, jerrican d’eau chaude à commander, perché dans une cabine de polyester à l’extérieur, mal isolée des courants d’air. Dés que l’eau s’épuise, il faut très vite se sécher et s’habiller.
J’avale un chausson aux pommes géant.Les Italiens partent sur Gokyo pour revenir ensuite par ici faire l’Island Peak. Ils me proposent de les accompagner sur ce sommet de 6165m qui serait mon premier 6000, une opportunité incroyable (ils ont le permis, guide et tout), et je dis non ! Je m’en mords encore les doigts.
Je parcours les ruelles, m’empiffre encore d’une pâtisserie à la German bakery plus bas. Peu de trekkeurs viennent ici à cette saison. Je vois beaucoup de yaks dans les prés entourant les maisons, plusieurs grands fours solaires.