Je longe le lac Diatas entouré de rizières et de maraichages, direction Surian annoncée à 31 km, sur une route le plus souvent rectiligne et en descente, mais dans un  triste état. Après le lac, le paysage devient quelconque. Un fruit local se vend partout en bord de route.
Une fringale me gagne dans des petites côtes, fatigue d’hier et léger diner en sont certainement la cause. A Surian, une femme cuisine d’excellentes galettes à la noix de coco, j’en avale 5 accompagnées d’un café susu (au lait), discute un peu avec son fils maitrisant quelques mots d’Anglais et me voici reparti dans la descente sur Muara Labuh, où on m’indique la wisma Zamzam à côté d’une mosquée. Accueil bien cordial, mais les chambres distribuées à l’étage autour d’un couloir sont rudimentaires, la mienne est une étuve sans ventilo et sans moustiquaire, salle de bain commune rustique au bout du couloir. Je suis redescendu à 400m. Il fait un peu plus frais sur la petite terrasse, où j’attends sagement la fin du déluge d’après-midi. Puis internet et gros repas poisson. Encore des insultes de gamins à moto. Je me relève dans la nuit pour mettre ma petite moustiquaire, tenu en éveil par la chaleur, les passages de motos en échappement libre, les grosses gouttes de pluie frappant les tôles.

Il me faut remonter pour rejoindre le village de Kersik Tua, point de départ de l’ascension du volcan Kerinci, sommet de Sumatra. Le ciel encore couvert au matin se dégage peu à peu. 10 km de plat d’abord suivis de 5 ou 6 km de légère montée et la pente devient plus raide pour atteindre Liki à 1000m, je pensais avoir déjà comblé une bonne partie du dénivelé, mais voilà que ça se remet à descendre sur Padang Aro, ville assez importante absente de la carte Nelles. Un type à moto propose ses services avec sa machine à séparer les grains de café de leur enveloppe, aux nombreux petits producteurs. Une jeune fille en scooter veut à tout prix me parler un peu en Anglais qu’elle maitrise bien, et se faire prendre en photo avec moi. Et je remonte, redescends encore et encore, personne ne peut me dire avec certitude à quelle distance se trouve Kersik Tua. Je traverse une longue zone vallonnée sauvage, pas habitée, en cours de défrichage, et avec  quelques plantations de thé. Je ne trouve à manger qu’à 14h30 à l’entrée d’un village à 1200m. Encore 20 km, il pleut, ça monte encore un peu, j’atteins Palompek, beau bourg aux bords de route fleuris, et les derniers kilomètres se font dans une zone de maraichages, à la forte densité de population, au pied du Kerinci caché dans les nuages qui déversent une pluie torrentielle sous laquelle je continue, doublé par quelques paysans à moto ayant vite abandonné leurs champs, ramenant de gros tas d’herbe sur leur réservoir, pour le bétail.
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