Bataan
Je parviens à trouver les taxis prépayés à la sortie de l’aéroport de Manille, 440 pesos, le vélo plié dans le grand coffre et il m’amène rapidement à Malate Pension à Malate. La chambre donne sur un ensemble de bâtiments abritant boites de nuit ou karaokés, et la nuit j’en prends plein les oreilles, et changerai le lendemain pour une chambre plus calme. Sinon, l’hôtel est agréable avec des tables en terrasse dans un jardin, des lieux de rencontre, un personnel serviable.
Le soir on peut manger dans le quartier sur des tables installées sur le trottoir, repas bon marché mais médiocres, des gamins mendient avec insistance, et les serveurs réclament des pourboires avec le même zèle.
Je quitte l’hôtel le dimanche 26 février 2006 à 7h30, et mon matériel mal préparé, comme souvent, j’ai dès le départ des problèmes pour attacher les sacoches.

Je veux rejoindre en ferry la péninsule de Bataan à l’ouest de Manille, et j’avais repéré l’itinéraire pas bien long qui mène au petit embarcadère. Je traverse d’immenses terre-pleins bétonnés où le dimanche les locaux viennent rouler avec des vélos de location, ou danser ou faire de la gymnastique rythmique en groupe.
A Orion sur Bataan dès 9h30, je retrouve la campagne, les rizières, les tricycles taxis, sur une bonne route. Des grilles de fer protègent les petites épiceries. Les gens ne font pas très attention à moi. Je suis vite à Balanga, ville provinciale agréable et animée. A l’hôtel Elison, je dois convaincre un des employés que je ne suis pas venu ni pour des massages, ni pour les filles, il insiste lourdement ! En soirée, les églises, le marché, les restos Jolibee, une chaîne philippine, sont pleins à craquer. Bons contacts au quartier des pécheurs de retour à la nuit, qui déchargent les baquets de poissons. Ça les amuse beaucoup que je les photographie.
La route pour Olongapo de l’autre côté de la péninsule, accueille davantage de trafic, mais je me sens en sécurité roulant sur les « épaules », bas-côtés goudronnés. Dans la ville, je double  des dizaines de jeepneys jaunes bloqués dans les encombrements. Des gosses mendient ici aussi. J’y fais étape (Ridge Rest hôtel), allant me balader sur l’ile Subic, ancienne base américaine, transformée en zone franche et en station balnéaire fréquentée par les Philippins aisés, et les Occidentaux souvent d’anciens militaires mariés à des Philippines.
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