Je contemple encore le spectacle des rizières en terrasse, et quitte le village. Nouvelle crevaison, je n’ai plus que 3 rustines. Je prends la direction de Tinglayan sur la piste qui monte et descend, passe Bugnay, puis j’arrive à Basao. Je bois un sprite à la petite épicerie où la femme me dit que je me balade dans le monde avec mon vélo, et que eux sont pauvres, qu’elle n’arrive pas à rembourser ses emprunts…Je repars un peu secoué, ça grimpe sec sur une bonne piste. Un paysan à pieds me suit, machette à la ceinture, il me baragouine je ne sais quoi avec un demi-sourire, puis court pour agripper mon vélo, alors qu’un autre type arrive, qui me demande mon téléphone portable (je n’en ai pas), et 2000 pesos, essayant de me fouiller, tâtant ma ceinture. Je ne panique pas, l’autre n’a pas l’air de vouloir se servir de sa machette. Je réussi d’un geste soudain à retourner le vélo côté descente et à leur filer entre les pattes, ils crient « where are you going ? » (Où tu vas !).
Je fonce, arrête à l’épicerie de Basao, et raconte ça à la femme. Elle prétend ne pas les connaître, je sens son hostilité et dégage de là, en direction de Bontoc, d’autant plus vite que la dizaine de personnes assises dehors me regardent d’un air haineux. Au village suivant, Bugnay, j’arrête dans une sorte de bar, je raconte l’incident, ils se disent pas étonnés. Ils auraient il y a peu dévalisé un marchand d’outils agricoles. Des femmes me demandent avec insistance de leur acheter des cigarettes ! Ouf ! Un bus arrive, je charge le vélo et retourne à Bontoc, tant pis pour la rando vers Tinglayan.
De Bontoc, je pars à pieds revoir les belles rizières de Malegkong, en eau, la plupart prête pour le repiquage. De loin, les reflets de différentes nuances des eaux plus boueuses que d’autres, les quelques pousses vertes prêtes pour le repiquage, rendent la vue très agréable.
De Bontoc, je pars à pieds revoir les belles rizières de Malegkong, en eau, la plupart prête pour le repiquage. De loin, les reflets de différentes nuances des eaux plus boueuses que d’autres, les quelques pousses vertes prêtes pour le repiquage, rendent la vue très agréable.
Malegcong
