La cordillère et les rizières:
Départ à 6h30, ça grimpe sec, le soleil se lève malgré quelques nuages, et j’arrive après 8 km à la frontière de la Mountain Province, bien marquée par une grande arche au-dessus de la route, et une pancarte annonçant Bontoc à 50 km. Ça descend un peu et après encore 10 km, ça devient une piste de boue et de cailloux, avec des travaux un peu partout. Les premières rizières apparaissent au-dessus de la rivière Chico, que la piste va suivre jusqu’à Bontoc, avec de superbes paysages. Scènes de repiquage des plants de riz. Il fait plus chaud, ça descend plutôt, je pense à la remontée au retour ! Je roule doucement, je dérape en freinant. A Bontoc, je retrouve l’hôtel de l’an dernier, l’Anchord. La femme veut toujours que je laisse le vélo dehors, mais le soir je finirai par leur faire rentrer dans un cagibi, il y a un garde, mais il dort le plus souvent. En ville, je rencontre Francis Pa In, guide qui m’avait fait visiter à pieds des villages vers Tinglayan en 2006.
rivière Chico et rizières
Il traine toujours à la recherche de clients potentiels, abordant tous les Occidentaux. Je louerai peut-être à nouveau ses services, mais je veux d’abord aller à Sadanga, un village de rizières en terrasse peu visité. La piste de Tinglayan étroite, bordée de belles rizières, mène en plus de 10 km au-dessus toujours de la Chico River, à l’embranchement à gauche pour Sadanga, peu après Anabel. Je crève juste là. Une bonne grimpette de 2 km sur une piste poussiéreuse, suivie d’une petite descente, mène à l’entrée du village, d’où la vue sur les rizières s’avère fantastique. Je suis accueilli par un policier qui m’enregistre et m’indique la maison d’une femme qui loue un appartement. Il me prévient que récemment des touristes occidentaux se sont fait pincer avec de la marijuana et sont en prison. Pour 100 pesos, j’ai chambre, salon et salle de bain. A côté une famille fête un anniversaire et je suis invité à partager les salades de nouilles colorées qu’ils mangent ici comme dessert.
Sadanga
