Marinduque
J’arrive au petit port de Balacanan, me restaure et roule jusqu’à Boac  à une vingtaine de km, traversant Mogtog. Je trouve un bon hôtel (Hatanan Su Assok), peut-être le plus agréable que j’aie eu aux Philippines. Dans la petite ville, les gens sont plutôt discrets. L’ile presque ronde n’est pas très grande, une seule route l'entoure, et je peux rejoindre Santa Cruz au nord-est facilement dans la journée. Le soleil tape sur le paysage aride. Chèvres et vachettes cherchent l’herbe sous les cocotiers et les acacias, les habitations modestes témoignent d'une région manifestement pauvre. Quelques resorts installées en bord de mer ne me donnent pas envie de m’y arrêter. Ça grimpe sec sur 7 ou 8 km vers Torrijos. Je me serai bien arrêté à Poctoy avec sa belle plage de sable blanc, mais la seule resort, Jovita’s Paradise, est fermée. Je peux quand même la visiter, le parc est ouvert, c’est vraiment un bel endroit, que les touristes ont négligé.
Ça grimpe encore bien pour atteindre Santa Cruz perchée sur une colline, où j’arrive vers 17h30, doublé par jeepneys et tricycles où s’entassent collégiens et étudiants. Hôtel sans nom à l’accueil un peu bizarre. Coupure de courant.
Je visite vers Ipil les Bathala caves, 8 immenses grottes à chauve-souris, avec un guano imposant pas récolté depuis 15 ans. Elles ont été habitées par des hommes préhistoriques, et plus récemment utilisées comme lieu de culte par des sectes. Python cave abrite des pythons des rochers qu’on peut voir lover au creux de rochers. Habituellement assez agressif, ils se seraient toujours montrés inoffensifs ici.
Du site on voit la mer et la presqu’ile artificielle formée par les rejets de l’ancienne mine de cuivre. A Mogpog, j’arrête chez Shirley, marquée « eatery », et pourtant, il me faut insister pour que la femme accepte de me faire à manger, après des palabres avec son mari. En attendant, des types un peu bourrés viennent me casser les pieds, dont un se disant policier « là pour me protéger »! Des enfants viennent tripoter mes sacs, enfin chassés  par la proprio. Du coup j’avale vite mon poulet/poisson/riz à 120 pesos alors que j’en avais payé 12 pour la même chose dans un village. A Boac, je loue la même chambre. Je visite le musée de la mine, que personne ne surveille. Incroyables photos de pécheurs mutilés par l’arsenic et autres produits déversés dans la mer suite à un accident en 1996. Ils ont continué à pécher dans les zones de rejet de la baie de Calancan, où des tonnes de produits toxiques ont été déversées par la compagnie américaine avec l’accord du dictateur Marcos, puis de son successeur Ramos, tuant toute vie alentour, y compris la rivière Boac, et ruinant les pécheurs. La mine a enfin été fermée, mais d’autres projets  existent…   La compagnie a été condamnée à payer d’importantes compensations et à nettoyer le site, mais il est impossible d’effacer toute cette pollution. https://www.en.wikipedia.org/wiki/Marcopper_mining_disaster
Gazan
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