Les Romblon

Je suis à Odiongan, petite ville de la côte ouest de Tablas, à l’air sympathique mais aucun hôtel ne me donne envie d’y rester. Je m’engage donc sur la piste vallonnée de 25 km qui rejoint Looc plus au sud. Les enfants restent plutôt réservés sauf un ou deux qui courent en riant à côté du vélo. Je traverse des rizières fauchées ou paissent des buffles.
Sorties d’écoles en fin d’après-midi. Quoique je me sois vidé dans le bateau, je n’ai ni faim, ni soif, et ne peux avaler qu’une brochette de bananes grillées.
L’arrivée sur Looc est plus plate, c’est un gros village avec une place centrale. Je vais voir une resort un peu isolée en bord de mer, pensant y trouver calme et repos, mais au bout de la longue piste, je tombe sur une pancarte : « here you can eat, sing, dance »…Un repère à vidéoké ! Fuyons…
Je retourne à la nuit tombante au village, chez Angélique Inn, pour une chambre modeste à 3,5€. Cette fois j’ai faim et soif et m’envoie deux bières, soupe aux nouilles, poulet grillé, bol de riz, frites…
De Looc, je dois rejoindre, par le sud de l’ile, San Augustin sur la côte est d’où partent les pumpboats pour Romblon. Je passe des villages, des petites villes tranquilles, Alcantara, Santa Maria, le plus souvent sur une piste pierreuse, avec de bonnes côtes, et je roule lentement. Un policier à moto m’arrête pour tout savoir de moi, passeport, etc., par curiosité, un peu enquiquinant. Il repart et je le retrouve plus loin avec un de ses collègues, et rebelote, même questions, je réussis à m’extirper avec diplomatie. Je longe des plages de cailloux, et de l’autre côté pas loin, des montagnes escarpées, couvertes entre autres de cocotiers. Quelques vaches, beaucoup de chèvres et cochons, volailles, et des épiceries un peu partout, attirent mon regard. Je suis peu dérangé par la circulation, en fait que quelques jeepneys.