Le vélo couine de plus en plus avec cette poussière accumulée, les vitesses qui passent mal, et je prends mon temps. A San Andres, je mange riz, légumes, morceau de bœuf, sprite et café pour 70 pesos (1,10€). Je rejoins Virac, passant devant le coqpit plein à craquer d’où s’échappent des clameurs. Je longe les quais pour rejoindre le Merem, même chambre avec télécommande détruite par le typhon ! Avant un ferry pour Tabaco, je vais chez le coiffeur, au café internet, et j’observe les activités du petit port, déchargement de denrées, de véhicules divers.
Retour au sud de Luzon
De retour à Tabaco, je vais dans une petite lodge isolée, le Maewin Inn, où je pense y trouver le calme, mais où je vais passer une partie de nuit horrible. Des Philippins installés dans une chambre à côté, laissent leur porte ouverte que je vais refermer plusieurs fois, parlent fort en buvant, il y a des va et vient. Je leur demande plusieurs fois de faire moins de bruit mais ils s’en fichent. A trois heures du matin, je réveille le gardien allongé dehors sur un banc et demande à voir le patron, qui dort tranquille au 3ième étage, il refuse de le réveiller, je gueule, insulte les types sortis voir ce qui se passait. Je les traite de « chit (merde) », très énervé, et fini par déguerpir avec mes affaires, disant que je vais à la police. Mais la ville est déserte et je n’ai d’autres ressources que d’aller m’allonger sur un banc de pierre devant l’église, sous les yeux ébahis d’un mendiant allongé sur le banc d’en face.
J’ai du mal à m’endormir et alors qu’enfin, je sommeillais, des femmes venaient pour ouvrir l’église et nous faire déguerpir. Encore une heure à attendre avant qu’un bar n’ouvre. Encore un peu abasourdi, je me mets en route en direction de Tigaon plus au nord. Je rencontre enfin des gens souriants sur une belle route cimentée en corniche avec de bonnes grimpettes. Les traces du passage du typhon de 2006 se voient aussi ici, avec des cocotiers étêtés. A Sagnay, je prends l’embranchement pour Nato beach. Des resorts à karaoké peu engageantes bordent la grande plage. Je préfère payer plus cher pour dormir dans un grand hôtel octogonal, le Rheinderts. Sieste, baignade, balades à vélo. Des chants religieux véhiculés par des haut-parleurs envahissent les environs, jusque tard dans la nuit. Ça couvre le bruit des karaokés.Belle et bonne route pour Tigaon, Goa, San José, puis enfin Sabang, petit port dans une sorte de delta, aux pieds de vertes collines. Beaucoup de barques à moteur ou à rames partent pour remmener les gens dans leurs villages de bord de mer. Une piste mène jusqu’à la péninsule de Caramoan et Gota Beach, mais pas moyen de savoir comment c’est et si je peux trouver du ravitaillement dans les villages. Un pumpboat m’y emmènera, quand il aura assez de chargement et de passagers. On peut lever l’ancre à midi. Ils ferment les bâches sur les côtés et devant pour protéger des embruns. Je me réfugie sur le toit de la cabine pour voir le paysage sauvage de la côte montagneuse avec de rares et modestes villages. Quelques petites averses ne me délogent pas, on me débarque vers 14h à environ 5 km de Caramoan village, que je rejoins après quelques petites côtes.
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