Le sud du centre : de Playa Larga à Las Tunas:
Après Yaguaramas, je me prends un bon vent de face en direction de Cienfuegos, que les champs de patates ne peuvent ralentir. Ça ira beaucoup mieux après Rodas quand je prends résolument au sud-est. Après quelques côtes, j’aperçois les cheminées d’usines et les bâtiments de Cienfuegos. Une belle route neuve à l’entrée, des ronds-points avec une bonne signalisation, une artère principale, la calle 37 menant au Malecon, traversée perpendiculairement par des rues bien numérotées, permettent de bien se diriger dans cette belle ville au centre historique patrimoine de l’Unesco, construit au 19ième par les Espagnols. Une dame accueillante m’ouvre les portes de sa casa au 3715 de la calle 58, elle aime les cyclistes et a une pièce pour ranger le vélo. Je visite la ville pleine de bars et de cafétérias. Je peux enfin avoir une discussion sérieuse avec des étudiants, plein d’humour pour situer leur pays.
Je longe souvent la mer, dans un paysage qui n’a rien d’exceptionnel, toujours vent de face, pour rejoindre Trinidad, plus petite que Cienfuegos, mais plus dédiée au tourisme avec toutes les maisons coloniales restaurées de couleurs pastels, dans des rues pavées. La plaza mayor, avec l’église et les longues marches, sont superbes au coucher de soleil. On me propose des cigares, des paladares (restaurant chez l’habitant), mais sans trop d’insistance. Du mirador de La Vigia, on découvre les toits de tuiles rondes de la ville et la vue porte jusqu’à la vallée de los ingenios, survolée par les vautours. Il faut du temps pour arpenter la ville et les alentours, visiter les musées pour connaitre un peu mieux l’histoire des grandes familles de la ville, des combats pour l’indépendance, de l’esclavagisme.
A la plage d’Ancon, il faut payer pour garer le vélo !
A 75 km de Trinidad, Sancti Spiritu attire moins les touristes, sa rue piétonne reste peu fréquentée. Seules les ruelles sont pavées. La vieille ville coloniale, si elle n’est pas si belle et si bien restaurée que Trinidad, vaut quand même le détour. Au soir, la ville est en fête, les jeunes filles se pavanent en shorts moulants et les jeunes hommes ont mis le paquet de gomina. Ça picole pas mal, la police patrouille discrètement, je ne reste pas très tard.
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