Le dimanche 27 novembre 2011, je me mets en route direction est, refaisant dans l’autre sens, en grande partie, la route parcourue en 2010, alternant grandes et moyennes étapes, 127 km pour Madari Hat, 52 pour Alipur Duar, 126 pour Bongaigon en Assam cette fois, 124 pour Nalbari, ville agitée hors circuits touristiques, où je dors dans un hôtel modeste, 93 km pour Sonapur, au-delà de Guwahati où j’ai traversé le Brahmapoutre, 98 km pour Nagaong, une ville industrielle que j’apprécie. Les travaux sur la NH 31 ont bien avancé en une vingtaine de mois, et j’ai souvent eu une route plate, excellente, avec un trafic tout à fait supportable.
Depuis Nagaong, je suis cette fois en territoire nouveau. La NH36 est en 4 voies nouvelles jusqu’à Dokoba à 36 km, puis enfin, je me retrouve sur une route normale, en bon état, à 2 voies, quand même plus agréable, et en forêt, où il ferait bon camper mais il est trop tôt. Je traverse une zone de rizières coupées ou encore en coupe, pâturées par vaches et chèvres. Ambiance agréable dans les villages, tous les 5 ou 6 km, avec de bons contacts avec les locaux. A Servetta, un gros bourg, des policiers zélés fouillent tous mes sacs ! Ils sont étonnés de me voir me balader seul à vélo dans le coin. Vers 15h, je suis à nouveau dans une zone boisée où je pourrais camper, mais je décide de continuer. Le ciel se couvre, je rencontre maintenant un peu de relief, et déjà vers 16h, il fait sombre et plus d’endroits pour camper en sécurité. A Majda, 35 km avant Dimapur, le seul hôtel, qui semble un hôtel de passe, ne peut m’accueillir, j’essaie en vain de susciter une invitation, notamment auprès des policiers pourtant bien sympas. Dimapur est trop loin, la nuit tombe, je peux espérer trouver un coin pour camper mais c’est aléatoire, je prends finalement la direction de Diphu, petite ville 16 km à l’écart qui abriterait plusieurs hôtels. Je me retrouve sur une petite route défoncée, bordée de maisonnettes, de briquèteries, et avec étonnamment une grosse circulation. Mal éclairé et ébloui par les véhicules, je ne vois plus les trous. J’arrive dans une zone plus urbaine, avec des gens à pieds, à vélos, en rickshaws, on me dit encore 2 km, encore 3 km…je finis par enfin arriver au centre de Diphu, en pleine fête de pré-Christmas, fête d’avant noël, avec un monde fou, des encombrements dignes de l’Inde. Je suis dans une zone à majorité chrétienne. Les lodges sont pleines, un type en scooter me prend en charge et me guide jusqu’au Singhason, le meilleur hôtel de la ville un peu à l’écart où ouf, je trouve une chambre très grande et très confortable pour 1100 roupies (16 euros).
Assam, Nagaland