Au roof top bar de l’hôtel Riverside de Badulla, où je déguste
une bière, 3 types bourrés m’importunent. Je ne sais comment
m’en débarrasser, une bourrasque de vent et de pluie balayant
tables, chaises, nappes, tout, fait le travail ! Ça n’a pas duré
longtemps mais c’était impressionnant.
Je pars direction nord pour rejoindre la petite ville de
Mahiyangana. La route est en travaux, souvent boueuse, un peu
vallonnée. Les ouvriers m’accueillent bien, je vois quelques
Chinois. Une sorte de long causeway borde un réservoir. Je
pénètre dans une forêt où vivent quelques éléphants sauvages.
Aigrettes, hérons, et cormorans perchés sur des arbres morts
habitent un second réservoir. Un jeune à vélo veut savoir ce que
j’ai dans mes sacs et demandent à manger, des roupies, je
l’envoie gentiment promener et il fait demi-tour.
Le ciel reste couvert et du coup, il ne fait pas trop chaud.
Mahiyangana s’avère très étendue. Je passe devant le temple où
ont lieu une fois par an de grandes cérémonies célébrant un
prêche que le bouddha aurait délivré ici. Une rest-house calme
et aérée m’accueille au bord de la rivière. Pas d’alcool, il est
interdit dans la ville ! Pas de bière fraiche ! Je finirai par en
trouver en sortie de ville.
Des femmes font la lessive dans la rivière pendant que les
enfants pataugent bruyamment. Malgré de gros nuages noirs, la
pluie ne veut pas venir. Les caresses du vent frais me font du
bien. Au soir, les aigrettes rentrent en bandes, et les chauves-
souris à fruits survolent la ville de leur vol lourd et ondulé.
Etonnant cette fraicheur à 180 m d’altitude. Une étape plutôt
plate de 120 km direction nord-est m’amène sur la côte est à
Batticaloa, déjà visitée en 2002 pendant un cessez le feu. Les 33
km jusqu’à Padiyathalawa sont un vrai billard avec un
revêtement tout neuf.