Malgré la distance de 125 km, ça va vite pour descendre jusqu’au port de pêche d’Hambantota. Le soleil brille déjà à Ella de bon matin, mais dans le « gap », le trou 1000m plus bas, on ne voit qu’une purée de pois, tout est dans la brume. A Wellawaya, première ville de la plaine, les enfants tout en blanc partent aux cérémonies bouddhistes du dimanche. Des pancartes annoncent ensuite, en traversant une forêt vers Tamalwila, un corridor à éléphants. Les paysans sont souvent ennuyés par des raids de ces pachydermes dans les villages et les champs, où ils font beaucoup de dégâts, et des morts parfois !
La route de Tissamaharama est inondée, du coup je continue sur Hambantota. Un nouveau port est construit par les Chinois. La ville le dimanche est quasi vide. J’achète mangues et mandarines. Je goûte ce premier jour sans pluie depuis longtemps, mais la météo annonce des déluges pour les jours à venir.La route de la côte pour Tangalle est fermée à cause de la construction du port, et il faut prendre une longue, longue 4 voies qui passe devant le tout nouveau et luxueux centre international de convention. Ça me semble une folie vue la situation économique du pays.
La rest-house de Matara, aplatie par le tsunami, a été reconstruite, tout en blanc, avec de beaux bâtiments ornés de colonnades. Tout nouvellement rouverte, l’accueil y est plutôt sympathique.
Je prends les déluges annoncés sur la tête pour rejoindre Galle. Les touristes reviennent en nombre, et hantent les remparts, sollicités par les vendeurs de broderies, pièces anciennes…
Je vais manger à Lejay-resort, un peu en dehors de la ville, superbe hôtel tenu par une Suissesse, dans un beau parc arboré et fleuri, avec une piscine. Cuisine excellente.
A Galle, sur une jetée vers la marine nationale, d’où pèchent des locaux, un gamin hystérique me jette de la boue. Personne n’en vient à bout, même les pécheurs locaux ! Je dois partir.

cigogne dans une rizière
la brume vue de Ella