sud-Sulawesi à vélo
Finalement à Makassar, ça ne se passe pas trop mal, rien n’a disparu sur mon vélo laissé à l’abandon pendant le voyage de 36 heures. Je trouve un bon hôtel sympathique et pas cher.  Je vais beaucoup flâner dans la ville où je suis souvent accosté par des types intéressés, fauchés. A lire les faits divers dans la presse, ça ne donne pas très envie de sortir la nuit. Je vais quand même manger le soir en bord de mer où s’installent des cuisines ambulantes. Ambiance au début agréable avec musiciens, camelots, mais ils me sollicitent tous, certains musiciens avec agressivité si je ne donne rien ( je ne peux pas tous leur donner !), et ça devient difficilement tenable.
Je pars faire le tour du sud de Sulawesi, l’ile aux épices, partant sur le nord, et en quelques jours, j’atteins, à une altitude avoisinant les 1000m, le
pays Toraja, Makalé, Rantepao où je me base pour visiter les fameuses tongkonans, extraordinaires maisons de bois aux toits élancés.
Les rites funéraires ont  été conservés par certaines familles, malgré l’argent fou que ça leur coûte. Organisées sur trois jours, les cérémonies, pendant lesquelles toute la famille réunie, logée et nourrie sous des abris de bambou construits exprès, comprend une partie danses et offrandes à la famille, des sacrifices d’animaux, buffles et porcs, une à laquelle j’ai assisté a vu trépasser 9 buffles massacrés d’un coup de machette à la gorge, puis  le partage de la viande. Le mort momifié assiste à la cérémonie du haut d’une tourelle de bois.
Les cercueils sont encore entreposés dans des salles funéraires creusés dans les falaises, ou dans de grands arbres pour les enfants.
Des effigies de bois sont perchées parfois devant les tombes.