Le marché du lundi à Rantepao (Bolo à 10 km) est un des plus extraordinaires d’Asie, il ne faut pas avoir l’âme trop sensible vu comme les animaux sont traités.
Je fais une randonnée à pieds de quelques jours dans les rizières des collines environnantes. J’assiste à un spectacle étonnant : au cours d’une fête de village organisée pour récolter des fonds pour la construction d’une église (il y a beaucoup de chrétiens à Sulawesi), des bandes s’organisent, et
ils se combattent à coups de pieds, s’attaquent par vagues en se tenant la main. Il y a quelques blessés. Des vieux interviennent, quand ça tourne mal !
Les combats de coq occupent aussi beaucoup les hommes, des sommes importantes passent de main en main, et certains hommes doivent annoncer à leur femme en rentrant qu’ils ont gaspillé la paie !

Les contacts avec les locaux sont faciles, beaucoup de jeunes viennent à Rantepao pour prendre des cours d'Anglais et cherchent le contact pour pratiquer. Mais les touristes daignent peu leur répondre et souvent comme je l'ai observé, détournent le regard quand ils sont sollicités.
Je redescends par la côte est, traversant une belle forêt, par Palopo, puis Sengkang et une balade en barque sur le lac qui s'assèche, Watampone, une ville bien sympathique aux contacts faciles, puis Bira Beach à la pointe sud-est, avec de beaux bungalows sur pilotis juste en bord de mer, et ses quelques pickpockets, dont l'un va réussir à me piquer ma radio. Les locaux sont spécialisés dans la construction des bateaux de transport en bois, les Pinisis, et je m'arrête souvent les observer à l œuvre, étonné surtout par la méthode utilisée pour courber les poutres, en les chauffant  à petit feu de bois.