Je rejoins Kota Kinabalu en 2 jours par une belle route de montagnes et de vallées, bois, rizières où les femmes s’affairent tôt le matin. Dans les villes, je fréquente surtout les restaurants chinois qui eux, servent de la bière ! Un parc de 346 ha abrite la plus grande fleur du monde (la raflésia), que je ne verrai qu’en photo, aucune n’étant signalée en fleur actuellement.
Je passe quelques jours à Kota Kinabalu aux nombreux marchés de rue, son quartier philippin de maisons sur pilotis entourées de détritus, supportant difficilement à la guest-house, des jeunes routards impolis, se croyant chez eux, et prétendant avoir inventé le ciel.
Bonne nouvelle au consulat indonésien, je n’ai plus besoin de visa préalable pour entrer en Indonésie par Tavau plus au nord.
Le mont Kinabalu à 4101m a de loin l’allure d’un 8000m au-dessus de la plaine. J’en atteins le sommet au lever du jour après deux petites journées de marche par un sentier pentu d’abord dans une végétation tropicale, avec la Népenthès, plante carnivore, puis à la fin sur de longues dalles de granit. On finit par être une soixantaine  au sommet, sous un vent glacial, à attendre le lever du soleil qui restera caché par les nuages. On profite quand même de  la vue sur les précipices.
Je vais ramollir les muscles aux sources chaudes de Poring, en compagnie de Chinois malais, des plongeurs amateurs qui voudraient m’emmener plonger du côté de Sipadan, là où le groupe Abbu sayaf a pris les otages français !
Le relief devient beaucoup plus accentué en direction de Sandakan, et je souffre un peu sur la piste par la chaleur humide. Le centre de réhabilitation des orangs outans de Sépilok recueille ces grands singes qui ont perdu leur habitat suite aux opérations de déboisement en vue de la plantation de palmiers à huile. Du moins, ceux qui n’ont pas été tués, souvent de jeunes orphelins dont la mère a été tuée par des planteurs ou des braconniers. Ils sont en liberté, et peuvent venir à 11h et à 15h chaque jour à une plate-forme de nourrissage où des rangers laissent à leur disposition lait et bananes surtout. On peut observer ce spectacle touchant d’un chemin de planche à proximité, où les orangs outans viennent parfois s’asseoir, dévisageant à leur tour les touristes. Des macaques viennent chiper des bananes, ceux-là sont plus agressifs.

Sabbah à vélo