Le site de l’ancienne cité royale, très étendu, comprend de multiples ruines sous les arbres, dont il ne reste le plus souvent que des fondations et des colonnes de pierre. Je longe d’immenses réservoirs construits par les rois au cours des siècles depuis 380 av JC, la visite à vélo est bien agréable. Des fouilles et restaurations sont encore en cours, souvent par des équipes de femmes. L’immense dagoba d’Abhayagiri, de 75m de haut, est entourée d’échafaudage, on remarque facilement les parties restaurées en briques bien rouges. On y remarque sur les escaliers des pierres de lune finement sculptées.  Le Bouddha Samadhi est considéré comme une des plus belles statues de bouddha du Sri Lanka.
Beaucoup de pièces récupérées ici et sur des sites environnants sont exposées au musée archéologique sur le site. A côté des ruines du palais de bronze dont il ne reste que les 1600 colonnes de pierre, le boddhi-tree, l’arbre sacré vieux de 2000 ans aurait poussé à partir d’une branche ramenée de Bodgaya en Inde par la fille de l’empereur Ashoka. Je termine ma longue visite par les beaux jardins royaux, l’immense réservoir Tissaweva, les ruines du monastère Vassagiriya, le temple rocher Isurumuniya, et son monastère encore actif.
Des groupes de scolaires visitent le site, peu d’Occidentaux. Aux entrées, les militaires fouillent sacs et corps.
Je reprends la route et bifurque pour Mihintale, magnifique site en haut d’une colline accessible par des milliers de marches de pierre, où ont été érigés stupas et dagobas tous blancs, célébrant la naissance du bouddhisme au Sri Lanka par la conversion du roi de Lanka en 247 av JC.

Alors que j’approchais du site d’Aukana, statue géante de bouddha taillée dans la pierre, je suis frappé à la tête par des crétins de scolaires me doublant dans un bus, me retrouvant à moitié assommé dans le fossé. Plus loin, une gamine agrippe mon sac à dos pour m’arrêter et demander de l’argent, je l’engueule ! Décidément, je les trouve bien agressifs dans ce pays !