La grotte semble surexploitée. Les nids se vendent jusqu’à 1000 dollars le kilo pour les fameuses soupes prisées des Chinois.
Je croise des groupes de jeunes portant à la népalaise de gros sacs de guano. Les grottes ont été habitées pendant des millénaires. On y voit quelques peintures. Elles abritent
des millions de chauve-souris sortant à la tombée de la nuit. Je continue sur le chemin de planches et arrive à un hameau composé de maisons longues en bois mais paraissant assez récentes.
Des gamins m’accueillent, ils parlent un peu Anglais, ils se concertent avant de me poser leurs questions. Ils connaissent Zidane, Barthes…mais préfèrent les Brésiliens !


Les palmiers à huile remplacent de plus en plus la forêt, je roule sur une route un peu vallonnée, sous les averses et bousculé par un vent virevoltant pour arriver à Miri, où le premier puits de pétrole de l’ile, encore visible, a été installé par Shell sur une colline en 1910, et porte d’accès du parc de Gunung Mulu, au milieu de la jungle, que je survole en un fabuleux vol en Twin Otter. Dans le parc, je suis le seul occupant d’un grand dortoir de trente lits ! Je suis le seul individuel, un ou deux groupes organisés occupent des chambres, ils m’ignorent. Pas moyen de trouver des coéquipiers pour d’éventuelles randonnées sur plusieurs jours, et les employés du parc ne font vraiment rien pour m’aider.