Après près de trois mois aux Philippinnes (voir ici), je reviens en avion à Singapour, d'où une bambée à vélo de 60 km me permet de prendre un vol pas cher pour Kuching sur la partie malaise de Bornéo. Quoique ce soit tout près, les ferries ont été suprimés!
Bornéo, la troisième plus grande ile de la planète, est occupé par trois états, la partie malaise au nord-ouest, avec l’enclave indépendante de Brunei, et au sud et à l’est la partie indonésienne couverte d’une immense forêt en proie à une exploitation sauvage, et plus difficilement accessible pour les Occidentaux. La partie malaise comprend deux états, Sarawak au sud, et Sabah au nord, avec des règles de visa différentes, ça s’arrange aux frontières des états, comme l’entrée et la sortie de Brunei.
Kuching m’apparaît comme une des plus belles villes d’Asie, avec un centre digne des plus belles villes européennes, et des quartiers pittoresques, comme le quartier malais de l’autre côté de la rivière, qu’on atteint en speed-boat, avec des maisons de bois accessibles par des chemins de planches, les gamins tous gentils qui jouent au cerf-volant. Un peu à l’extérieur de la ville, un immense marché fonctionne en permanence, un gamin chinois d’une douzaine d’année fait le guide, ses parents tiennent une boutique de pièces automobiles. Le soir, le ville s’anime, danses traditionnelles, jets d’eau multicolores, musique…
En province, les locaux habitent le plus souvent dans des
long houses, maisons longues, qui permettent aux familles d’avoir en arrière une partie d’habitation plus intime, et de partager en avant d’immenses zones communes où ils sont le plus souvent, avec d’immenses terrasses, le tout sur pilotis. Ils accueillent parfois les touristes et je vais partager un moment de vie avec eux dans le village d’Anah Rais à 70 km de Kuching.

Je vais encore recevoir beaucoup de pluie en aout 2000 à Bornéo. Je dors d’abord, dans l’état de Sarawak, le plus souvent dans les agréables petites villes proches de la côte dans de bons hôtels assez bon marché : Sérian, Sri Aman, Sarikéi, et parfois dans un abribus. La région est plutôt sûre.
A Sibu, je traverse  la large rivière Rajang sur un ferry. C’est une des nombreuses rivières descendant des forêts de l’est, d’où naviguent d’immenses chargements de bois ; Des bateaux bus express vont et viennent sur ces rivières pour emmener les habitants des villages de l’intérieur et leur ravitaillement. Sibu, plaque tournante de la région entre la mer et la forêt, offre beaucoup d’hôtels, s’anime le soir avec son immense marché de nuit et ses succulents poissons grillés.

Sarawak à vélo (Bornéo Malaisie)