Je quitte la ville à vélo. Je fais de longues chevauchées de près de 150 km direction sud, dors en bungalow ou campe sur les plages. J’évite les endroits hyper-touristiques comme Phuket et autres.
Je reste un peu dans la belle petite ville de Krabi, pour entre autres une magnifique balade en bateau entre des ilots rocheux, avec de belles parties de snorkeling.
Je choisis plus au sud la petite ile de Koh Chang, où mon vélo sera le seul véhicule, et où je passe trois belles journées sauvages à plonger avec les moines. Je traverse la péninsule par une belle route vallonnée pour rejoindre la côte est, dans une région habitée par des musulmans en rebellions contre le gouvernement,  et la frontière malaise, et après une dernière nuit thaïe à peu dormir à cause d’une travailleuse nocturne dans une chambre voisine aux nombreux clients, dans un hôtel de Narathiwat!

La mousson se termine sur la côte est de la Malaisie, mais elle s’attarde un peu exceptionnellement. La route se transforme parfois en 4 voies, et je m’efforce de trouver des routes secondaires. Les iles Perenthians restent constamment dans la brume, et encore inaccessibles en ferry. Je descends tranquillement sur le sud, souvent sous la pluie. A Marang, des trombes d’eau s’abattent sur le toit de la guest-house, et quelques gouttes atterrissent sur mon lit.Après Kuantan, une petite route longe la mer. Moutons, vaches, chèvres  paissent sous les cocotiers. Les maisonnettes de bois aux couleurs un peu passées par le temps sont souvent entourées d’eau. Des chemins de planches permettent d’y accéder.
Hello des enfants, sourires des adultes, je me sens vraiment bien. Le soir, je profite des marchés de nuit, où on peut déguster des gros poissons grillés pour une somme modique.
Palmiers à huile et hévéas remplacent souvent les forêts. De Mersing, pas moyen non plus d’aller dans les iles à cause du temps trop brumeux. Une route étroite fréquentée par pas mal de camions, et quelques singes, mènent à Kota Tinggi, belle petite ville moderne avec son nouveau centre commercial, son mélange habituel dans ce pays de Chinois, Indiens, et Malais, qui semblent se côtoyer sans trop de problèmes apparents.
De Johore Baru que je traverse facilement, j’emprunte le cause-way menant à Singapour où les formalités sont rapides. 14 jours de visas seront bien suffisants. En une semaine à Singapour, je dépense davantage qu’en un mois dans d’autres pays. Tout est clair, organisé, régulé, ça repose un peu du chaos de certains pays, mais ça devient ennuyeux au bout d’un moment. Je fréquente un peu les employés de l’Alliance Française. Ça me replonge dans ma culture.

sud-Thailande Malaisie à vélo