De grandes clôtures électriques dissuadent les éléphants de traverser. Puis jusqu’à Maha Oya, ça devient plus étroit avec très peu de trafic. Plus j’avance vers l’est, plus ça devient sec et aride. Les 58 km entre Maha Oya et Batticaloa sont plutôt mauvais, avec un habitat dispersé, des troupeaux de chèvres et de bovins. J’ai quelques soucis avec le vélo un peu trop secoué dans tous ces trous. Les vitesses se bloquent dans le Rohloff, le guidon tourne, le compteur dérape…Mais j’avance quand même, survolé par des rapaces blancs et roux.
Après le croisement d’Eravur, ça devient très urbanisé grouillant de vie, et le revêtement est neuf. Pas attiré par les quelques hôtels que je vois, je finis par trouver une chambre à la co-op, hôtel épicerie gouvernemental, pas cher (800rp), mais où chacun doit faire son ménage. Si la chambre est ok, la salle de bain laisse à désirer. Ils lavent le sol, mais les carrelages du mur restent noirs, jamais lavés. Pluie nuit et matin encore.
Un pont étroit avec une circulation alternée permet de rejoindre la grande plage de Kallady, après la traversée du village aux ruelles sableuses inondées. J’assiste à une pêche miraculeuse, aux filets emmenés en barque puis tirés du bord, dans une ambiance frénétique quand ils remplissent nombre de  gros paniers ronds chargés de suite dans des camions. Je ne sais pas si c’est pareil tous les jours, mais ces prises sont impressionnantes. J’ai souvent observé cette technique de pêche, ici au Sri Lanka, en Inde, en Afrique, mais jamais je n’avais vu cette abondance, peut-être de Seer fish, sorte de maquereaux. Je les bombarde de photos, je suis le seul occidental parmi les nombreux curieux, mais on ne prête guère attention à moi.
Retour en ville, bière, journal en Anglais, poisson au curry/riz pour un euro. La température de 32°C reste supportable avec quelques nuages.
convoi exceptionnel
Kallady, pêche miraculeuse
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