Siffath est sidéré de constater que des occidentaux isolés viennent sur leurs propres
deniers aider bénévolement, alors que des personnel d’ONG passent leur temps dans
des hôtels de luxe à faire des rapports.
Pradeep qui habite Thelwattha vers Hikkaduwa me montre des photos du train qui a été
renversé vers chez lui par la vague. Il y a tout un trafic de gens peu scrupuleux qui se
font remettre des aides d’ONG pour des pertes imaginaires. Pradeep me fait voir la
maison de ses parents, elle a été coupée en deux en diagonale par la vague. La toiture,
sur laquelle la famille avait pu se réfugier, miraculeusement intacte est retenue à l’angle
par un piquet. Ils avaient eu le temps de se réfugier sur le toit. Ils sont pourtant  à près
d’un km de la mer. Des ONG sont passées, ont rempli des papiers, mais aucune aide ne
leur est parvenue jusqu’alors, sinon 5000 roupies d’aide d’urgence pour manger (50  €).
Ils ont tout perdu, meubles, vêtements, plus d’eau et d’électricité…Alors que les ONG
ont beaucoup d’argent disponible, et que le gouvernement par voie de presse annonce
des aides fantomatiques avec des numéros à appeler jamais en service, c’est moi qui
devrai payer les réparations de la maison. Ils ne toucheront finalement un peu d’argent
du gouvernement que juste avant les élections l’année suivante.
Je loue une moto pour faire visiter à Pradeep quelques sites de son pays qu’il n’a jamais
vus. Dès les premières pentes, la moto ne veut plus rien savoir, incapable de grimper. Le
pignon avant est fichu et comme c’est une Japonaise d’occasion, pas moyen de trouver
une pièce. Ils ne font jamais de maintenance, ils attendent que les loueurs tombent en
panne. On revient à Hikkaduwa à 10 km/h, on nous confie une autre moto. On
apprendra par la suite que dans le village de Pradeep s’est répandu le bruit que nous
aurions cassé la moto ! La nouvelle moto s’avère poussive, les suspensions bien
fatiguées, mais ça tiendra.
On renonce à Ella et rejoignons Ratnapura par Embilipitiya. On visite Kandy, les jardins
botaniques, l’orphelinat des éléphants de Pinawella, Nuwara Eliya, Haputale puis à
nouveau World’s end où Pradeep est effrayé par la falaise, se courbant pour ne pas voir
le vide ! On passe cette fois par Ella, Kataragama, Tissa et retour à Thelwattha. Le
lendemain, Pradeep se fait heurté et blessé par un taxi 3 roues qui s’est sauvé.
Je rejoins Negombo à vélo par Matugama, Padduka, évitant ainsi la traversée de
Colombo.
moines touristes
chauves souris à fruits
les éléphants de Pinawella
itinéraire/résumé, récit2002, récit2005, récit2010, récit2012, galerie photos