Il prétend que c’est à 4000m, ça fait grimper de 2000 à 4000 en une journée, je ne le crois pas, mais il insiste, on verra bien ! On part tôt le matin avec deux jeunes porteurs. Après la traversée de maisonnettes où on achète du lait, ça grimpe sec dans la forêt. Verona, sans aucune expérience de la montagne, en bave un peu mais progresse courageusement. Le brouillard ne se lève pas, on a un peu de pluie, rendant le chemin glissant. Après 7 heures de marche à un bon rythme, on arrive sur la fameuse arête, finalement à 3500m, ce qui fait quand même un dénivelé de 1500m. Verona et moi aurons dans la nuit un léger mal de tête qui disparaîtra rapidement avec un cachet.
Nos trois amis bâtissent rapidement une ossature en bois, qu’une bâche, des couvertures et branchages, vont transformer en abri. Le brouillard est si dense qu’il pénètre à l’intérieur et humidifie notre niche. Il ne fait guère froid, environ 5 °, et
le feu de bois crépite. Les jeunes doivent aller chercher l’eau plus bas dans un ruisseau à 15 minutes. Riz/légumes, thé et gâteaux secs. Nos trois amis sikkimais, très bavards, devisent en népalais jusque tard dans la nuit. Plus de brouillard au matin, mais une bonne couche de nuages cache les montagnes, qu’on ne verra pas ! Ça traine, et on ne part que vers 10 heures après un petit déj soupe aux nouilles. Ça va vite en descente et vers 14 heures, on arrive à la maison. Un déluge s’abat dans la nuit sur le village, mais je pourrai regagner Yuksom à pieds sans pluie, toujours aussi hésitant devant tous ces chemins divergents.
Après quelques virées en jeep et à pieds, à Namchi, sur la magnifique route de Thémi serpentant entre les plantations de thé, Gangtok, je récupère le vélo à Darjeeling, me fait transporter jusqu’à Siliguri où je trouve facilement des chambres à air 20 pouces à valve us (Schroeder).