Un matin vers 8h30, je tombe sur les départs à l’école, des ados habillés en djellabas orange, debout à l’arrière d’un pick-up, jettent des pierres tout autour du vélo et m’invectivent avec beaucoup d’agressivité. Plus loin, un adulte me jette une énorme pierre qui ne m’atteint pas. Généralement, ils ne nous visent pas, mais le vélo, ou juste derrière, pour exprimer leur haine. J’ai quand même reçu une pierre à l’épaule, jetée d’une camionnette. A partir de Tharkot, la KKH remonte le cours de l’Indus. Beaucoup de rizières sur les bords du fleuve, en terrasses irriguées, rendent le paysage magnifique, hommes et bœufs peinent dans la boue. Je roule un moment en compagnie d’un jeune transportant une grosse botte d’herbe sur un vélo coloré dont il est très fier.
Je campe souvent, comme dans le parc de la guest-house de Besham, le soir je me promène dans la ville sans problème, et finalement au Kohistan, malgré les quelques jets de pierres, ça ne se passera pas si mal que ça. J’ai même apprécié les étapes de Pattan et Chilas et leurs pittoresques bazars. A Chilas, des vieux barbus ont jeté des pierres à des gosses qui s’apprêtaient à m’en jeter.
Je passe aux pieds du Nanga Parbat (8125m, 9ième 8000), surnommé the killer mountain, la montagne tueuse, comme indiqué sur un panneau ! La KKH abandonne l’Indus suivi sur 340 km pour remonter la rivière Gilgit. Un monument marque le point de jonction des trois grandes chaines de montagne, l’Hindukush, le Karakorum et l’Himalaya.
camion sur la KKH