Je rentre au Laos, par Ban Houay Xay, d’où une longue barque pas confortable, m’emmène, en compagnie de routards, en deux jours jusqu’à Louang Prabang.  L’ancienne capitale du Laos, à l’architecture coloniale, reste le centre religieux du pays, avec des milliers de moines, qui se lèvent chaque jour à l’Aube, pour aller quémander leur nourriture, en principe une pincée de riz à chaque maison. Ils prient pour les fidèles, entretiennent les temples, étudient beaucoup. Il est de coutume que chaque famille envoie un fils se faire moine. Il y restera le temps de ses études ou toute sa vie. La route de montagne redescendant sur Vientiane traverse de pittoresques villages aux maisons de bois, souvent rudimentaires.
Les enfants d’abord timides, s’enhardissent une fois rassurés, les femmes sourient souvent, les hommes restent plus en recul et m’ignorent le plus souvent. Le village de Vang Vieng au bord de la rivière Song, a connu un développement touristique étonnant, presque chaque maison est une guest-house ! L’endroit reste beau, j’y fais de longues balades à vélo à l’est et à l’ouest. A l’est je suis arrêté dans un village et sommé de rebrousser chemin à cause de problèmes entre locaux et police dans le prochain village.
Vientiane la capitale fait figure de ville provinciale nonchalante, la circulation reste peu dense et lente. De retour en Thailande, je redescends tranquillement par le centre sur Bangkok, visitant quelques parcs nationaux. Dans les endroits isolés, je demande à camper vers le temple, ce qu’on m’accepte toujours.

a l'aube, les moines quémandent leur nourriture
mère laotienne