Je retiens de ma visite au Mémorial Hall et son exposition retraçant l’histoire de Calcutta, la coutume hindoue qui voulait que l’on brûle vive la veuve d’un défunt avec le corps de celui-ci, abolie seulement au siècle dernier, malgré les protestations des radicaux hindous, et l’influence de la révolution française, pour la marche vers l’indépendance. Je marche un peu le long d’un bras de la rivière Hooghly. Je passe quelques journées à visiter les principaux sites de la ville, les temples où on n’échappe pas aux brahmines qui n’ont jamais assez de ce qu’on leur donne, le zoo où comme à l’habitude et malgré les pancartes les en dissuadant, les Indiens ne peuvent s’empêcher d’enquiquiner et énerver les singes, le mouroir du centre de mère Theresa où de jeunes occidentaux volontaires aident les sœurs à soigner les mourants allongés dans un dortoir, déjà presque de l’autre côté, rappel de choc aux dures réalité de la vie et de la mort.
Je vais à vélo au jardin botanique à une vingtaine de kilomètres, empruntant le grand pont menant au quartier d’Howrah où se trouve aussi la gare. On m’oblige à passer à pieds sur le trottoir dans un fleuve de gens qui poussent, pas moyen de s’arrêter. Le parc, immense, peu entretenu, permet de souffler loin de la foule de la ville. L’immense Banyan tree serait le plus grand arbre du monde, avec 2800 racines qui se transforment en troncs. Le tronc central malade a été retiré, on se croirait dans un bois, de 400m de circonférence ! J’ai du mal à rentrer dans les embouteillages, souvent coincé dans le flot de vélos, piétons, rickshaws, bus, taxis…
chêvres de Calcutta
toilette matinale