Des gamins tadjiks à la face bien pigmentée de rouge nous saluent. On rencontre un couple de cyclos-voyageurs  chinois roulant vers le pakistan. Nous longeons une rivière, l’endroit est propice au camping sauvage comme au bord du lac Karakul, aux pieds du Kongur (7719m), et du Mustagh Ata (7546m). 130 km après le col, nous parvenons à la douane chinoise à Tashkurgan. Un col à 4050m nous sépare encore de Kashgar, la capitale des Ouighours, que nous atteignons le 4 juin 1999. Le marché du dimanche y est un des plus grands d’Asie. Il fait à nouveau dans les 35°. Contrairement au Pakistan, les femmes sont dehors, on voit même quelques mini-jupes.
Je repars seul, j’ai maintenant toute la Chine à traverser en diagonale pour rejoindre le Vietnam. A Turpan, juste sous le niveau de la mer, la température remonte encore jusqu’à 45°. Hami, autre oasis aux succulents melons, n’est pas moins chaude. Je dois aussi faire face à de violents vents de face, , mais j’avance bien quand même, campant sauvage le plus souvent. 3500km après Kashgar, j’arrive à Lanzhou, immense  capitale de l’état de Gansu, sise entre deux rangées de montagne, après avoir longé le désert du Taklamakan, où l’eau est rare.
un vieux morceau de la
muraille de Chine