27/02/2010 Mana Bhanjang (2134m) à Tumling, Népal (3000m) 14km 4h :
On attaque vers 11h montant par une petite route qui devient piste pierrée, dans un brouillard épais puis sous quelques averses. Pimba n’a qu’un blouson, pas de poncho. Je ne quitterai plus le mien jusqu’à Tumling.
Déjà un arrêt thé à Chitray, c’est bien un tea house trek, même un baby trek comme disent les guides locaux. Ça monte raide puis descentes et montées alternent,
Pimba a vite fait de s’apercevoir que j’ai la pêche, plus que lui, qui, comme la plupart des jeunes ici fument et boivent de l’alcool, un peu trop m’avouera t-il. On prend des raccourcis par des chemins plus agréables sur les collines arrondies.
Quelques rhododendrons fleurissent déjà, mais la pleine saison viendra dans un mois. On double quelques équipes, 2 anglais, 2 suédoises sur une balade d’une journée, 2 Allemandes sur trois jours qui en bavent dur avec leurs énormes sacs, c’est leur première randonnée.
On progresse tête baissée sous une grêle cinglante qui dure une vingtaine de minutes, puis nous arrivons vers 15h côté népalais à la lodge Shikhar à Tumling, une très belle lodge, style refuge alpin. Un jeune allume le feu de cheminée. Pimba peut faire sécher ses baskets trempées. Les 2 Allemandes arrivent beaucoup plus tard, exténuées, leur guide leur rappelle que c’est un trek facile, appelé un baby trek ; mais elles le finiront en jeep.
Je goûte à la bière chang, bière de millet fermentée. Il fait froid la nuit, mais je dors confortablement sous plusieurs couettes, avec la bouillotte, seul dans une grande chambre
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28/2/2010 Tumling à Sandakphu (3636m) 19km 7h:
A 6h30, le ciel est nettoyé, tout bleu et on distingue au-dessus du hameau le Kangchenjunga (8585m) et son massif, quand même un peu noyé dans la brume.
La vie reprend, vaches, chèvres, volailles vadrouillent. Après omelette, porridge, thé et pain tibétain, alors que ça se couvre à nouveau, on descend à Garibas à 2600m par des forêts de bambous, pour remonter dans une forêt de rhododendrons jusqu’à Khali Pokhri (3170m), le lac noir qui a la particularité de ne jamais geler, très boueux. On mange assis près du feu dans la cuisine d’une lodge bien sympathique, tout en bois, soupe aux nouilles puis chowmein .Les derniers kilomètres se font très pentus sur une piste pierrée tantôt dans une forêt d’arbustes, tantôt dans des prairies d’altitudes sèches. Pimba n’avance pas et va nous faire manquer en haut à Sandakphu la courte éclaircie pendant laquelle toute la chaîne de l’Himalaya est apparue. Je m’en veux de l’avoir attendu mais ne lui en veux pas.