
Les Népalais déploient les drapeaux à prière, il n’y en avait encore pas, et exécute une cérémonie, prières, dispersion d’une poudre, de bière ! On peut se partager le fond de la bouteille quand même.
De l’autre côté du col, on découvre une sorte de cirque, au sol caillouteux recouvert de neige et de glace, deux petits lacs, et au-dessus le Naya Kanga et son glacier. Plus au nord de hauts sommets se dessinent dont le Shisha Pangma et ses 8013m.
On descend près d’une heure dans des éboulis très raides, restant au-dessus de la vallée que seul j’aurais eu tendance à rejoindre. Ensuite ça devient plus aisé, ça continue à descendre par ressaut, l’endroit est sauvage, désert. On traverse le lit d’une rivière pour rejoindre une pente plus à l’ouest. Le sentier maintenant bien marqué monte et descend de vallons en vallons, de petits cols en petits cols marqués de cairns et de drapeaux à prière. On surprend une ou deux fois des danfes, faisan népalais très coloré vert, rouge bleu…volant en rase mottes.
Vers 15h, nous arrivons à Keldang, grande prairie à yaks pas encore pâturée à cette époque. Nous pénétrons dans une cabane en pierres recouvert d’une bâche, occupée déjà par un groupe de Népalais. Ils travaillent à l’amélioration du sentier, avec le projet de développer le circuit Helambu/Gosainkund/Langtang/Helambu par Ganja la, celui que j’aurai fait, en sécurisant le col, pour le rendre aussi fréquenté que les Annapurna. Ça prendra du temps. On profite du feu dans la cabane, et d’une source proche, pour enfin déjeuner.

On repart pour terminer cette longue journée, encore par ces montées et descentes en balcon, dans une végétation qui reprend peu à peu ses droits, on arrive au niveau des arbustes, avec de belles vue sur les chaines et la vallée.
Les cabanes de Dhukpu sont dans un trou, invisibles en arrivant de ce côté. Un couple de faisans fuit. La source un peu au nord des cabanes doit être difficile à trouver pour qui n’en connaît pas l’emplacement. On choisit le moins délabré des bâtiments, avec un coin feu, un petit stock de bois, des lits de branchages de sapin.
Le temps s’est dégradé juste à notre arrivée à 17h45. Les pierres plates du toit, mal jointées, laissent passer la neige soufflée par le vent. A encore plus de 4000m, il ne fait pas bien chaud. Ils nous montent une tente dans la cabane où on dormira tous les 3, guides et porteurs dormiront près du feu.
Bonne plâtrée de riz avec délicieuse soupe aux champignons.