Andhra Pradesh à vélo
Je connaissais déjà Tirupati et la colline de Tirumala, site d’un ensemble de temples hindous parmi les plus riches de l’Inde et le site religieux le plus visité au monde, plus de 40 millions de pèlerins par an. Maintenant la route sinueuse de 20 km a été réaménagée, en sens unique, et on ne me laisse pas monter à vélo, je dois prendre un bus. Effaré en haut par cette immense foule, toutes ces boutiques de bondieuseries, je ne reste pas longtemps. Je préfère le vieux fort de Chandragiri, isolé dans la campagne à une vingtaine de km, que je suis seul à visiter cette fois !Je traverse l’Andhra Pradesh sur des state- highways plutôt en bon état, direction nord-ouest sous un léger vent de nord-est, pour rejoindre Hampi au Karnataka. J’effectue de longues étapes dépassant largement les 100 km par des routes plutôt plates, le plus souvent quasi désertées sauf à l’approche des villes, bordées de grands champs plantés de légumineuses, comme ces sortes de petits pois que les locaux mangent sur leur vélo ou moto, courges, céréales secondaires: millet, sorgho, ou maïs, tournesol, coton, canne à sucre, cacahuètes, manioc… Presque personne dans les champs sinon deux trois femmes par-ci par-là. J’ai même du mal à trouver à manger et boire, ce qui est étonnant en Inde. Quelques types à moto ou à vélo viennent satisfaire leur curiosité « where do you come from? » « Where are you going?»