Sur un chantier, deux bateaux sont en construction. Les bois sont chevillés. Un bateau arrive avec un chargement de bois,. Pas de quai, il ancre au large, les bastaings et planches sont tirés à l’aide de cordage, attachés en paquets sous des bidons flotteurs. Des corps luisants tirent le bois lourd de l’eau, ça prend des heures. Ils prennent leur temps, pas de précipitation sur le chantier. Un jeune cuistot leur prépare le repas. Je reste un moment avec eux, ma présence semble les amuser.
Je croise quatre femmes belges, la cinquantaine,  à vélo, elles font le même tour que moi sur l’ile, en sens inverse.
Je parcours 196 km en une journée pour rejoindre Ujung Pandang, ne trouvant pas de chambre libre avant, la deuxième plus longue étape de mon voyage après les 200 km pédalés le long du désert du Taklamakan en Chine. Des types un peu fous hurlent à mon passage. De nuit, j’évite piétons et vélos sans lumière. Arrêté dans la ville pour regarder la carte, des types viennent tâter mes sacoches et demandent si j’ai des dollars dedans, je file rapidement !

tongkonans