J’avais aimé la ville en 2001, je ne sais plus trop pourquoi ; cette fois je ressens une impression différente. Elle est plutôt sale. Pas moyen de faire des photos acceptables des gopuram de style dravidien s’élevant à chacune des 4 portes du grand temple Meenakshi. Photos interdites à l’intérieur, sauf pour les pèlerins hindous, qui ont accès à toutes les parties du temple contrairement aux « infidèles » touristes occidentaux.
Salués souvent par des locaux bien sympas, contents que je m’arrête dans les tee-stalls ou les petits restos discutant avec eux, je visite encore le fort de Thirumayam, Puddukotai, puis Thanjavur. Là  encore au Tamil Nadu hôtel, je devrai coucher sur mon matelas, le lit étant infesté de punaises !
Je reconnais de suite
le grand temple Brihadishvara construits par les Cholas au Xème siècle, son immense esplanade, le grand Nandu sculpté dans un seul bloc de granit, trônant devant le temple principal, les colonnades abritant  les 252 lingams alignés.
D’immenses rizières bordent la route me ramenant sur la côte est après déjà ces 2 mois de voyage. La région est un des greniers à riz de l’Inde, et d’impressionnants stocks de sacs de riz me font penser à cet article lu dans la presse indienne : chaque année, des milliers de tonnes de riz et blé sont perdues au Tamil Nadu comme au Punjab où au Maharastra, autres régions productrices, à cause de mauvaises conditions de stockage et d’une gestion inadaptée,  pendant que des ONG occidentales quêtent pour nourrir les enfants malnutris de l’Inde, encore très nombreux malgré un taux de croissance de 7% l’an.
Les habitants de Nagappattinam, grosse ville côtière, se demande bien ce que j’y suis venu faire et ils ont bien raison, j’erre dans la ville à la recherche d’hypothétiques restaurants et hôtels acceptables en vain.