A Taftan à la frontière pakistanaise, je décide de prendre un bus pour les 600 km de piste qui relient Quetta traversant les zones tribales du Baloutchistan n'ayant pas très bonne réputation. Le  véhicule rustique s'arrête souvent dans des hameaux et l'ambiance reste finalement conviviale, malgré une ou deux Kalashnikov !
De Quetta, je reprends le vélo, chaleur, un peu de relief d'abord, d'étranges villages aux maisons de terre confondues dans l'environnement, les bazars dans les bourgs, marchés de plein air grouillants, bruyants, je ne m'ennuie pas, et  je me rassure peu à peu devant la sympathie des locaux.
Sibi, Sukkhur, Jacobabad, le relief s'aplatit et fait place aux rizières peuplées de nombreux oiseaux, j'observe étonné le ballet des bus surchargés, des camions peints de scènes champêtres ou religieuses, pleins à craquer, souvent en panne, tous klaxonnent continuellement. J'évite les policiers qui me réclament des cadeaux. Je visite des ruines témoignant de l'ancienne civilisation de l'Indus. A la lecture des journaux paraissant en Anglais, je découvre d' inquiétants faits divers, beaucoup de criminalités liés aux problèmes agraires, politiques, et religieux. Après Lahore, ville intéressante au riche patrimoine, je pénètre en Inde par l'unique poste frontière de Wagah/Atali, à l'atmosphère pesante.