Je roule quelques semaines zigzaguant au Punjab, souvent dans le brouillard de décembre qui provoque à cause de l'inconscience des chauffeurs des accidents de camions et même de tracteurs. Sinon, l'atmosphère est douce, pas d'agressivité. Je me joins aux touristes sur les sites d'Agra et le fabuleux Taj Mahal, la réserve de Sariska, Fatehpur Sikri et son immense palace, la réserve ornithologique de Koladéo où je passe deux jours à observer les oiseaux dont la rare grue de Sibérie.
Par Jaipur la ville rose,  Bîkaner incroyablement encombrée,  Jodhpur la ville bleue, je séjourne à Pushkar, ville de temples construits autour du lac sacré. L' endroit attire nombre de routards, hippies attardés, fumeurs de joints, développant une sorte de business qui me dérange.

temple d'or d'Amritsar
Au cours d’une balade aux alentours, des gosses me jettent des pierres, un type me menace de coups de bâtons. Peut-être l’endroit le plus pourri du voyage.
Je me sens mieux plus loin sur les petites routes quasi désertes du Rajasthan qui me portent à Jaisalmer, cité forteresse dominant la plaine sur sa colline. Assis le soir sur les remparts, on peut méditer au coucher de soleil, si on ne s’est pas installé au-dessus de l’endroit où chient les locaux !
De village en village avec toujours d’étonnantes rencontres, des attroupements pacifiques de curieux, j’avance vers l’est. Je ne suis jamais seul, des types roulent à côté de moi, si je m’arrête, quelqu’un vient systématiquement. Je m’y fais.

Que de sites à visiter, comme Orchha, Khajurâho, ses temples aux bas-reliefs érotiques…
Toutes ces impressions vont se cumuler à Vârânasî, anciennement Bénarès, au bord du Gange :
bains des pèlerins avec les ablutions, cérémonies hindoues, mariages de très jeunes, crémations spectaculaires, chiens faméliques, vendeurs de hash qui harcèlent, bains de foule,  saleté et misère…Mais aussi au-dessus du Gange hôtels de tous ordres et restaurants pour Occidentaux.
je roule dans le brouillard