10/05/2010 Sundarijal (1380m) à Thankuni Bhanjyang (1850m) 6h45
1h de bus depuis Katmandu, le jeune aide me roule, 100 roupies au lieu de 25. Lui et le chauffeur ne sont vraiment pas sympas, agressifs.
Du village assez quelconque, le sentier monte droit et fort en escaliers le long d’une conduite d’eau, puis zigzague dans la forêt. Je croise nombre de scolaires, je passe l’entrée du parc national Shivpuri, 250 roupies. Ça grimpe raide dans le village de Mulkharka, puis doucement dans la forêt avant d’atteindre un col (Borlang Banjyang 2420m), et de fondre sur Chisopani, où je prends un bon repas, puis entre des champs de millet, sur le village hindou de Pati Banjyang (1750m) où mon topoguide passe de mains en mains car il montre des photos récentes du village et de ses habitants.
Je me perds un peu dans les raccourcis coupant une nouvelle piste de jeep, et c’est un gamin qui me met sur le bon chemin, en fait la piste en balcon au-dessus de la vallée, bordée de quelques fermettes, de champs de maïs en terrasses. Un chorten annonce l’arrivée dans une région à prédominance bouddhiste.
Je fais étape au hameau de Thankuni Bhanjyang, terminus de la piste, seul trekkeur dans la Lama guest-house. Un type complètement ivre continue à siphonner une sorte de Whisky. Des gamins revenus de l’école se chamaillent bruyamment, avant de reprendre chacun le chemin de la maison.
Il  a fait soleil toute la journée. Sur la terrasse de la lodge, je savoure les derniers rayons, le paysage, les paysans qui s’affairent encore, des ouvriers sur la charpente d’une maison en construction en dessous. Quand le soleil disparaît et que le vent se lève, ça se rafraichit nettement. A 19h, je suis déjà réfugié dans la toute petite chambre.
11/05/2010 Thankuni Bhanjyang à Magengoth (3320m) 8h
A 6h, un groupe d’hommes décharge une jeep de ravitaillement, dont une trentaine de sacs de sel. « Local business », me dit mon logeur avec un petit sourire.
Dés 6h30, j’attaque la raide montée en lacets au travers terrasses de maïs et de pommes de terre.
Après Chipling, une femme m’accompagne sur les escaliers de pierres jusqu’à Lapchu Danda, hameau sur une colline avec une belle vue sur les vallées. Il fait encore soleil, quelques nuages au loin troublent un peu la vue.
D’invisibles oiseaux chantent dans la forêt que le chemin traverse en descendant.
J’aperçois au loin Kutumsang, passe Thotung, puis
Ghul Bhangyang, village rue, où les gamins se rendent à l’école, dévalant en s’amusant des hameaux environnants. J’en croise sur le rude sentier raviné montant sur Kutumsang, beau village étalé dans une prairie dans la pente, où je suis vers 11h. 1000 roupies pour l’entrée du parc national de Langtang.
Je déjeune dans la dernière lodge. Deux jeunes Népalais redescendent, les mollets douloureux, et m’annoncent que je vais en baver pour atteindre Tharepati à 3640m.C’est vrai que ça monte un peu raide par endroits, encore par des escaliers de pierres, mais rien de si difficile.
Un vieux bien gentil gère Sanu Gopte, une tea-house isolée rudimentaire.
Il m’annonce encore 2h30 pour Magengoth, alors que j’y serai en 1h par pins et rhododendrons, croisant enfin 3 jeunes anglophones. Un dernier raidillon m’amène à la Greenview lodge, où je me pose vers 14h30, isolée au-dessus du hameau de Magengoth, et tenue par un jeune couple avec 2 enfants. J’y suis à nouveau seul.
Il y a un point de vue sur l’Everest pas très loin, mais ça commence à se couvrir, à tonner et à pleuvoir un peu.
Douche au seau d’eau chaude.
La femme allume le poêle vers 18h dans la grande salle à manger.
Après le diner, médiocre, elle s’y enferme avec moi à mon étonnement, pour me raconter sa vie et me demander avec insistance que je lui trouve des sponsors pour l’éducation de ses enfants.
Ça se reproduira souvent par ici et surtout dans la vallée de Langtang, où de nombreux Français sponsorisent des enfants pour leur payer l’école privée.